Psychologie Cosmique 14-06-92 2/4 L’infantilisme, une attitude à l’obéissance (fin du 1/4) Pour descendre dans le cœur, il ne faut plus que tu sois un enfant qui réponde à un ordre spirituel pour obtenir le bon point qui est l’initiation. Tu ne te dirigeras jamais vers le cœur avec ce comportement, tu vas rester dans le plexus solaire. Là, il y a des petits points roses très gentils, très jolis, qui font un beau paysage de relaxation et d’harmonie, mais tu n’y entendras jamais le verbe. (suite 2/4) Alors on va se dégager de ce plexus et on va essayer par l’idée juste, le comportement juste, de diriger les feux de la kundalini vers le cœur. Et lorsque ces feux vont pouvoir circuler jusqu’au cœur, ta conscience va entendre le verbe. Ce qui veut dire que pour demain, le travail spirituel que je te demande, ce n’est pas de méditer, ce n’est pas de répéter le mantra, ce n’est pas de te mettre les jambes derrière la tête ou avoir des attitudes enfantines. Quand je dis des attitudes enfantines, je parle de conception enfantine. Je ne dis pas qu’il va te falloir t’éloigner de tout amusement enfantin, je ne dis pas que tu vas devoir cesser de t’amuser, de faire le clown, de faire de l’humour, non. L’infantilisme, c’est autre chose. L’infantilisme se caractérise par une attitude qui est celle de l’obéissance, j’obéis à un maître, à un professeur, à un leader et je lui obéis parce que je veux obtenir la récompense. À partir du moment où tu es un adulte, il n’y a plus d’obéissance à un maître, à un chef pour obtenir une récompense. Il y a un frère qui est ton exemple, un exemple à suivre fidèlement et méthodiquement pour obtenir la même liberté que lui. Si tu pouvais comprendre cela complètement, ici et maintenant, à cette seconde, tu pourrais déjà partir et ne plus jamais venir m’écouter. Tu aurais compris quelque chose de très important. Tu aurais désormais le matériel primordial pour travailler, pour méditer, la force. La force, cette force qui te manque tant dans la vie de tous les jours, cette force vient lorsqu’elle n’est plus assujettie à un chef que tu mets sur une stèle de chef. Sitôt que tu crées l’idée du chef, du chef spirituel, chef dans le monde professionnel, dans le monde politique, automatiquement, tu te poses dans la situation inférieure du disciple obéissant, de l’exécutant qui n’a pas besoin de réfléchir à ce qu’il exécute, il doit simplement exécuter ce qu’on lui demande. Donc, non seulement tu atrophies la force avec laquelle tu es né, non seulement tu dévitalises ton âme, mais tu atrophies aussi ton cerveau et si tu savais à quel point ces crimes sont pervers, tu t’arrêterais de les commettre. Il est inouï de voir à quel point les hommes diminuent leur intelligence ou le développement de leur intelligence simplement parce qu’ils s’entourent de cette croyance idiote et superflue : je dois obéir, obéir à un chef, un chef spirituel, un chef dans le monde professionnel, un chef en politique. Il est impossible que les feux du mental t’illuminent à ce moment-là. De la même manière, le chef dans le monde professionnel ne sera pas le patriarche à la voix grave qui peut te faire trembler, te faire perdre ton emploi, qui peut faire que tu sois une bonne ou une mauvaise fille, un bon ou un mauvais garçon, parce que tu as bien fait ceci et très mal cela. C’est uniquement quelqu’un qui a des responsabilités supérieures aux tiennes, mais auquel tu participes parce que tu accomplis une part du travail que lui-même ne peut pas accomplir. Donc tu es une part de ce chef à l’intérieur de ton entreprise. Immanquablement, de la même manière, en politique, il y aura toujours un chef, bien sûr. Mais ce n’est pas un chef auquel tu vas devoir obéir. Ce n’est pas un chef patriarche qui prend toutes les bonnes décisions pour toi, parce qu’il sait faire, parce qu’il est allé à l’école pour cela et il a suivi des cours perfectionnés. Et puis, c’est ce que tu imagines, il est peut-être un être plus développé que moi, il sait penser. Il faut que tu cesses cela, un chef en politique existera toujours, mais il n’est pas le patriarche de la nation qui prend les décisions pour toi qui est trop occupé à gagner ton camembert et ton litre de vin rouge pour dimanche. Il est celui à qui tu délègues une part du travail, car étant donné que tu dois travailler pour assumer la vie de ta famille, il est vrai que tu ne peux pas aller à l’Élysée ou à Washington ou à Tokyo pour diriger en plus la vie des autres et la nation. Chacun à un travail à faire ce qui ne veut pas dire que celui qui est né apparemment uniquement pour vivre et gagner sa vie n’a aucun travail et se laisse manipuler par les chefs qu’il rencontre systématiquement dans les trois mondes. Sitôt que tu brises cette chaîne infernale, tu t’aperçois non seulement que le politicien a besoin de toi, qu’il a besoin de ta compréhension, de ta participation, qu’il a besoin aussi que tu l’aides et que tu sois actif dans ton quartier ; que ton patron a besoin de toi, de ta compréhension, de ton respect, de ta responsabilité, de ton intuition. De la même manière le maître a besoin que tu l’aides. Mon Dieu, tout ce que je peux te dire à propos des techniques de méditation c’est que tant que tu en utilises une, cela veut dire que tu ne médites pas, tant que tu utilises des artifices cela veut dire qu’il t’est impossible de méditer, cela veut dire que tu échoues et que tu essaies de contrecarrer cet échec par des artifices. Qu’est-ce que méditer ? C’est s’apercevoir des illusions majeures qui mènent le monde. Et cette grande illusion est la notion du patriarche que l’on retrouve sans cesse. Toute la société et toute la spiritualité, sont structurées par l’idée du patriarche, parce que moi je suis le petit agneau de Dieu. Ce qui est intéressant à un moment donné, c’est que celui qui dit « je suis le petit agneau de Dieu », un jour finit par se dire « mais j’en ai marre de me faire tondre, que ce soit par un gourou farceur, par les églises qui soi-disant proviennent du Christ, ou que ce soit au nom du patriarche de la nation. C’est toujours moi que l’on tond. Et que me reste-il ? Même pas une cuisse pour que je fasse un méchoui pour Pâques. Alors, j’arrive au bout de ma spiritualité complètement exsangue, je ne crois plus en Dieu, ni au maître, parce que tout le monde m’aura tondu au nom de Dieu, au nom du fils, au nom de la nation, au nom des armes qu’il faut fabriquer pour combattre telle et telle autre nation. N’en as-tu pas assez de te faire tondre ? J’admire toujours cette capacité, cette docilité humaine, le rasoir passe et on ne dit rien. Tu as un courage immense, crois-moi, je t’admire pour supporter comme cela, ce rasoir, cette tondeuse qui passe et qui repasse. Si tu employais 1/10 de ce courage pour développer les vrais concepts spirituels, pour développer ta vraie liberté pour l’empoigner, mais mon Dieu en dix minutes tu aurais changé le monde, en 10 minutes, crois-moi. Il ne serait pas nécessaire de faire des sommets à Rio ou sur la Lune ou sur Jupiter. Les sommets sont bien beaux, mais plus on fait des sommets et plus on voit la vie de loin et on ne s’aperçoit pas de ce qu’il faut vraiment faire. Tous ceux qui sont dans ces sommets se prennent d’ailleurs pour des sommités, et entre sommités ils se grattent le sommet de la tête d’une façon très interrogée, très solennelle. C’est à celui qui aura le plus grand, le plus beau discours, pour inspirer les autres de faire le travail. L’important, malgré ces échecs successifs, c’est que les gens se réunissent pour discuter. Pourquoi c’est important ? Parce que lorsque l’on discute ensemble, sans le savoir on crée une forme pensée à propos de la chose et cette forme pensée, puisqu’elle est puissante, puisqu’elle est ensuite répétée par les médias, donc votre propre énergie de penser, vient s’agglomérer à la forme pensée de ces sommités qui font leur sommet. Automatiquement, on voit une entité puissante qui est construite et puisqu’elle est juste, elle va ensuite harceler les hommes pour devenir effective. Elle ne va pas forcément être effective par l’action de ceux qui auront été présents au sommet. Comme chaque fois, c’est plutôt en s’éparpillant en étincelles au fond du cœur de tous les hommes qu’un avancement aura lieu. Car avant de prendre des grandes décisions, il faut que les hommes aient l’intention de changer de comportement. Et ce changement se fait, soit par l’imminence d’un danger, donc une prise de conscience, soit par une loi draconienne qui oblige tout le monde, soit par cette entité dont je parle qui va semer sa petite graine dans tous les cœurs, qui fera que l’homme va se transformer pour tendre vers une harmonie. En même temps que l’homme va être inspiré, par analogie il va s’apercevoir de tous les déchets spirituels qu’il émet dans l’atmosphère. Ce qui fait qu’à côté de la propreté physique et matérielle d’une planète, l’humanité va mûrir pour comprendre la propreté de l’intention et la propreté de la pensée, car on ne peut pas dissocier les deux, c’est impossible. Tant que vous n’avez pas un cœur propre, une pensée propre, comment voulez-vous avoir le souci d’une planète propre. Si on en est arrivé là, à une planète malade et si sale, c’est bien parce que la saleté habite le cœur et la pensée de l’homme. Vous pouvez appeler cela de la négligence, mais c’est bien parce qu’à l’intérieur l’homme est sale de toute façon, impropre à être un disciple. Ce qui est intéressant avec des sommets à propos de la nature et du sauvetage de la planète, c’est en fait, petit à petit et par analogie, l’homme va penser à se sauver lui-même. Lorsque je pense sauver la planète, j’ai un comportement pour la sauver, et je m’aperçois qu’en même temps j’ai le comportement pour me sauver moi-même. Lorsque j’ai le souci de sélectionner de bonnes lessives ou de bons produits de nettoyage pour qu’ils ne soient pas une agression pour l’environnement, cela veut dire qu’en moi il y a une aspiration à l’harmonie et automatiquement à la méditation. Tandis que celui qui n’a aucune aspiration s’en moque. Il est un enfant logé encore plus bas que l’enfant qui va à l’école et qu’il obéit pour obtenir une récompense. Il est un enfant resté au stade du bébé qui se contente de manger et d’éjecter ses déchets. Le bébé ne se demande pas ce qu’il va arriver de ce qu’il éjecte. C’est pour cela d’ailleurs qu’il n’a pas le souci d’aller sur les toilettes et pour cela qu’il ne demande pas l’assistance du père de la mère. Il y a une grande partie de l’humanité qui en est à ce stade-là du bébé qui mange et qui fait ses matières. C’est que l’on appelle la société de consommation. Je consomme et je ne regarde pas les amas de déchets que je crée par cette abusive consommation, ne serait-ce qu’à cause des emballages. Donc lorsque l’on voit que toute une humanité qui se dit être arrivé à une heure de technologie et de science est en fait encore à ce stade très enfantin, comment peut-on espérer que la planète soit propre, c’est impossible. L’homme a-t-il le souci de traiter ses matières, ses urines, non, il rejette tout dans les eaux, dans les rivières, ils rejettent tout dans la mer. Il n’a aucun souci de ce qu’est la nature de ses déchets, de ses matières, il les recrache et c’est à maman de s’en occuper. À ce niveau-là, c’est à la planète qui est la mère de s’en occuper. Cependant si l’homme grandit, s’il se réveille un peu, il s’aperçoit qu’il mange et que la nourriture en se transformant crée un déchet. Il s’aperçoit qu’il a créé un déchet par le simple fait qu’il est vivant et que pour perpétuer sa vie, il aura mangé. Ensuite, transposant cela dans le monde de l’adulte, il se rend compte des déchets qu’il produit sur tous les plans et il éprouve une sorte de culpabilité. L’étape où l’individu s’aperçoit qu’il produit des déchets est une étape de maturité très importante. C’est à ce moment-là d’ailleurs que naît, chez l’un et chez l’autre à des degrés divers, la capacité de se culpabiliser. La culpabilité, ce n’est pas simplement parce que au fur et à mesure de la vie on nous parle de Dieu, de la morale, des principes. Ce n’est pas simplement parce que l’on aura fait du mal au père, à la mère et que l’on en est triste et coupable. La culpabilité commence, malheureusement je dois le dire, par l’anus. Ce n’est pas dérangeant de le penser, c’est une très bonne méditation, et si tu prends connaissance de l’endroit exact, du moment exact où commence ta culpabilité, tu grandis, tu t’en débarrasses, tu deviens libre. Donc, à partir de ce complexe, l’homme va ensuite devenir coupable de tout le reste, y compris d’être un homme. Il va chercher à devenir un disciple, il va chercher un maître à qui obéir, un patriarche, tout cela parce que fondamentalement, tu veux que je te le dise, lorsque tu es né tu n’as pas accepté l’anus. Il y a quelque chose de dégradant dans cet outil. Pourquoi le bon Dieu a inventé cette chose qui fabrique ces déchets dont je ne veux pas moi l’esprit de Dieu, petite âme frêle et toute fraîche. Dès le premier instant de la naissance, « patatras ! » confrontation avec le plus dur aspect de la matière, son déchet et son recyclage. Si tu entres dans ce concept, et pas simplement de manière écologiste, si tu entres dans ce concept, tu découvres à quel point tu es en colère à propos de l’incarnation, d’une incarnation matériel qui produit des déchets, d’une incarnation qui vieillit, qui meurt. Si tu prends connaissance de ta colère face à cet outil que tu trouves impure, car la matière est impure, c’est ce que tu crois, et si tu sens cette colère, que tu la vois et que tu la défais, tu conquiers un plus grand espace, et une plus grande liberté. Et tu t’aperçois de quoi ? Tu t’aperçois que tout le qualificatif d’impur que tu as ajouté à la matière, que cet amas nauséabond que tu appelles déchets, que tu appelles vieillesse, que tu appelles la mort, tu t’aperçois que ce ne sont que des mécanismes. Ce ne sont pas des repères d’identité, ce n’est pas toi qui émets des déchets, ce n’est pas toi qui vieillis, ce n’est pas toi qui meurs, c’est une enveloppe. Lorsque tu arrives à ce détachement, tu conquiers le troisième espace de liberté, et tu es une âme libre. Pour conquérir cette liberté on aura commencé par quoi, par quel petit instrument ? Par un tout petit anus. On a parlé que de lui depuis un moment, je ne vous ai pas parlé des pétales royaux du chakra du cœur, du chakra coronal, de la brillance de l’antahkarana, de la puissance des incantations et des encensements. Non, on a parlé que d’une toute petite chose qui se replie sur elle-même tellement elle a honte d’exister et qui s’appelle l’anus. J’insiste, vous êtes assis dessus. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs. Pourquoi est-il placé là l’anus. Pourquoi ne serait-il pas derrière la tête, pourquoi ne serait-il pas sous les pieds ? L’anus est placé en bas de la colonne vertébrale parce qu’il est le symbole matériel du chakra racine dans lequel se trouve la Kundalini. Et la Kundalini dans ce chakra racine opère exactement la même transformation que l’intestin et l’anus, transformer la matière, éjecter les déchets, de façon à ce que la lumière apparaisse. Ce qui fait que lorsque l’on s’interroge à propos de ce premier complexe, de ce premier choc, de cet enfant qui s’aperçoit qu’il émet des déchets, on s’aperçoit de toute la colère de l’esprit descendu en chute dans la matière, et c’est par là qu’il faut commencer à travailler. Il faut commencer à soigner ce premier divorce, cette première révolte pour espérer devenir un disciple. Alors comment va-t-on s’y prendre ? Eh ! bien, d’abord, on va accepter que la matière ne soit pas impure, mais soit à transformer. On va l’accepter, parce que l’on va comprendre que le corps n’est pas simplement un objet qui mange, qui urine et défèque, mais que c’est un moyen d’obtenir une énergie éthérique à partir des éléments solides et que l’on redonne à la terre par les déchets, les éléments trop solides que l’on ne peut pas transformer en éléments éthériques. De cette manière-là, les déchets et les matières peuvent être accueillies par la terre, par la planète, car ce ne sont plus simplement des déchets nauséabonds qu’on lui lance n’importe comment et n’importe où, ce sont des éléments qui reviennent à elle parce que ces éléments sont elle-même, c’est du recyclage comme vous dites vous-même. Il est impensable d’envoyer les déchets dans la mer. Tous les déchets devraient passer par une seconde transformation, le feu. Il faudrait faire sécher tout cela et faire passer les déchets par le feu. De cette manière, la cendre ainsi recueillie pourrait être absorbée et digérée par la planète, sans apporter quoi que ce soit de nauséabond ou de dangereux, puisque tout germe aurait été tué. Alors que si on ne fait qu’étaler ses déchets dans la nature en pensant que c’est du bon engrais, on n’obtient rien qui puisse apporter des éléments nutritifs à la terre, pas plus que l’on ne recycle véritablement. Par contre en utilisant le feu, on retransforme les matières telles que la planète les a données sous forme de minéraux. Dans toute cendre, il y a énormément de minéraux. Ça la planète peut le réabsorber. Et vous allez me dire, mais quoi faire avec les urines ? Les urines se transforment, puisque c’est un liquide. Les urines se transforment facilement au contact de l’eau. Encore faut-il que cette eau soit, à sa manière, un feu ardent, non pas parce qu’on va la faire cuire et la faire bouillir, mais parce qu’on y aura plongé des électrodes. On ne peut pas mettre le feu dans l’eau par un autre moyen que l’électricité et lorsque l’on plonge des électrodes dans des liquides, on transforme ces liquides. Les atomes se dépolarisent et cela redevient autre chose, pour de nouveaux en extraire que les minéraux. On filtrerait ces éléments qui seraient par trop solides et qui ne peuvent pas être dépolarisés et ces éléments-là pourraient être passés au feu avec les autres éléments plus matériels. Il se passe exactement le même traitement sur le plan spirituel. Les urines, c’est-à-dire les liquides, sont tout le monde émotionnel. Il faut y ajouter du feu, de l’électricité, pour que ces émotions deviennent plus belles, plus grandes et se transforment en une pensée qui soit une pensée divine, et pour que cet échange ait lieu, il faut faire circuler la kundalini. Quand la kundalini va entrer dans le corps astral, dans le corps des émotions, elle va distribuer son électricité et repolariser les émotions d’une manière supérieure et chaque jour d’une manière un peu plus supérieure, un peu plus grande, donc moins mesquine, moins égocentrique. Et pour faire circuler cette Kundalini, chaque jour il va falloir devenir adulte, devenir responsable et méditer avec cette nouvelle attitude. Lorsque je vais méditer avec cette nouvelle attitude, la Kundalini va circuler, mes émotions vont être transformées. Ce qui ne veut pas dire que je serai simplement le théâtre où l’évolution va avoir lieu et que je n’aurais plus rien à faire. Je vais devoir tenir le cap lorsque j’aurais à nouveau une émotion inférieure, une réaction inférieure, égocentrique. N’allez pas imaginer autre chose, comme par exemple un chagrin, une colère n’est pas quelque chose d’inférieur, c’est souvent un règlement de compte que ce soit avec le passé, ou avec le présent. Ce que je qualifie d’inférieur dans le corps astral, dans le monde émotionnel, c’est l’égocentrisme, rien d’autre. Donc puisqu’il ne disparaîtra pas en une seule fois et que de temps en temps il va réessayer des sorties, je vais devoir être le gardien de la ligne. Ce qui fait que mon évolution est facilitée par la circulation de la kundalini, mais je vais tout de même devoir travailler pour conserver l’avancée qui a été opérée jour après jour. Je reviens au sujet du début, qu’est-ce que ce fameux mental ? Ce n’est pas simplement la capacité de penser, je viens de te le prouver, c’est tout simplement un éveil de la conscience, une étape dans la libération. Une étape, après le bébé, l’enfant, l’adulte puis le disciple, le disciple se trouve à l’endroit où les feux du mental brûlent. Dans le mental il y a trois flambeaux, ces trois flambeaux sont distribués en triangle. Chacun de ces flambeaux représente un des aspects de la divinité, donc de La Trinité, et lorsqu’il s’allume en même temps, le disciple, éveillé dans le mental par les feux du mental, est un être complet parce que les trois aspects commencent enfin à vibrer ensemble. Alors qu’autrefois il n’y avait qu’un ou deux aspects et que le principal, l’aspect du Père, l’aspect volonté dormait complètement. Alors où est ce triangle ? Ceux qui sont voyants vont-ils le voir quelque part autour de la tête ou dans la tête ? Il n’est pas visible même par l’œil du voyant le plus exercé, parce que ce triangle appartient à un royaume au-delà de l’aura. L’aura ne l’oublions pas est avant tout un champ magnétique et ce champ magnétique est en fait une substance solide, tandis que le corps mental commence à disparaître du solide de l’univers pour appartenir au royaume de l’âme et on ne peut pas voir le manteau de l’âme, c’est impossible. Au moment ou l’on voudrait voir le manteau de l’âme, on deviendrait cette âme et il n’y aurait plus de manteau à voir, il n’y aurait qu’un état de conscience dans lequel on s’est abandonné. On ne peut pas voir en tant qu’observateur et être, c’est impossible, on est. Et si on est, on n’est plus l’observateur qui regarde depuis l’extérieur, qui voit une aura, qui voit un triangle, qui voit des flambeaux, on est le flambeau et c’est ce grand paradoxe que le disciple doit résoudre et qui fait toute la difficulté de la vie humaine. Pendant un grand nombre de vies, l’homme est un observateur. Il peut tout voir, il voit son corps, il peut voir l’aura des autres, un bout de sa propre aura. Il imagine Dieu, il le voit à l’extérieur, il est un objet, il est un expérimentateur, il est un témoin, ce qui veut dire qu’il s’est placé à l’extérieur du monde, à l’extérieur de l’âme, à l’extérieur de la divinité. Lorsque je suis à l’intérieur du monde, à l’intérieur de l’âme, à l’intérieur de l’expérience, je n’ai plus rien à voir. D’ailleurs la faculté même de voir disparaît. Le talent qu’est la vue, cette particularité que sont les deux yeux physiques est en fait une aberration de l’âme. Une aberration qui a fait sa chute dans la matière, son involution dans la matière. Bien sûr c’est une nécessité, car il faut aller dans la matière, donc on ne pouvait éviter que les yeux finissent par exister. Mais il faut savoir que ce sont les organes terminaux d’une âme abîmée dans la matière. Cela veut dire que toute la capacité qu’avait l’âme à se ressentir elle-même, à se connaître elle-même ce qui est donc un état d’être, par l’involution, l’entrée dans l’incarnation, toute cette connaissance à propos d’elle-même est devenue une énergie qui va regarder le monde, entrer dans les expériences et devenir un observateur, qui ensuite cherche Dieu à l’extérieur, qui cherche un maître, un patriarche. Donc, lorsque je vais vouloir méditer pour de nouveaux non pas pour rencontrer l’âme mais être l’âme, il va me falloir fermer les yeux. Je ferme les yeux. En fermant les yeux, vous remarquez que l’énergie cesse d’aller à l’extérieur, c’est comme si l’extraversion cessait et de ce fait une énergie commence à remonter vers l’âme. Cela ne veut pas dire que l’on va atteindre ou redevenir l’âme, parce qu’entre-temps il y a d’autres énergies qui continuent à aller vers l’extérieur comme la sensation du corps, l’ouïe. Ce qui veut dire qu’il faudra prendre encore un peu de temps pour retirer l’énergie de ses sens là, aussi. Lorsque l’on arrive à regrouper toutes les énergies de tous les sens en un seul sens qui commence à monter, on s’aperçoit que ce sens se dissout complètement, il n’existe plus en tant que tel, il redevient la capacité de l’âme à se connaître elle-même et à se contempler elle-même. Ce qui veut dire que tous les sens, à partir du moment où sont introvertis, sont un moyen d’accès à l’âme, et un moyen à redevenir l’âme. Et lorsque vous êtes en incarnation, en manifestation, lorsque vous êtes en train de vivre une situation, vous pouvez vivre cette situation d’une manière hautement spirituelle, en pensant que si les sens introvertis poussés vers l’âme redeviennent la capacité de l’âme à se connaître elle-même, lorsque je suis en expérience dans le monde, mes sens sont la sensibilité de l’âme et la lumière de l’âme dans le monde, la lumière de l’âme en expérience. Si j’admets, que je suis une âme dans le monde, que je suis une âme par l’essence en expérience dans le monde, alors tout ce petit attirail que j’appelle l’égo, le moi inférieur qui m’embête avec ses phases, qui m’embêtent avec ceci, avec cela, tout cela disparaît. Cela ne disparaît pas d’un coup aussi facilement, mais au fur et à mesure le phénomène s’use et un beau jour alors que vous êtes en train de manger une pomme ou en train de sentir le parfum d’une fleur, votre conscience est énorme, divine. Vous sentez que vous êtes l’âme dans l’expérience du monde qui ressent le parfum d’une fleur, alors qu’il vous faudrait des heures et des heures de méditation pour arriver à ce même état de conscience. On peut donc, soit introvertir l’énergie des sens pour redistribuer cette énergie à l’âme afin qu’elle se rappelle à elle-même, soit expérimenter les sens en me rappelant l’âme et en la laissant expérimenter le monde. De ces deux manières, je serai une âme vivante et un disciple en pleine expansion, que ce soit lorsque le disciple médite ou lorsque le disciple va vivre tout simplement sa vie, lorsqu’il va aller à la cueillette des fruits, lorsqu’il va embrasser des amis ou lorsqu’il va produire de l’artisanat. Pense à ce concept, non seulement je suis l’âme , mais que ce ne soit pas simplement une pensée que tu te répètes pour qu’un jour finalement, bingo, je me suis tellement convaincu que maintenant l’âme est là.
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