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L’intelligence de l’Âme



Psychologie Cosmique

21-10-89 4/4

L’intelligence de l’âme



(fin du 21-10-89 3/4)
Alors dans ce va-et-vient incessant, un jour vous finirez par baisser les bras.
C’est à ce moment-là que je serais là, moi ou les autres, peu importe, nous sommes tous de la même essence et de la même lumière, c’est à ce moment-là que je serais là.

Donc, il suffit que vous décidiez pendant combien de temps vous allez perpétuer ces allers et ces retours, pendant combien de temps vous allez continuer à monter et à descendre.



(suite 4/4)

Tu te demandes pourquoi tu es comme ça, pourquoi un jour tu as l’impression de connaître Dieu et pourquoi le lendemain tu veux tout renier, jusqu’à Dieu lui-même, lui reprochant tous les malheurs du monde ?
Tu es comme ça tout simplement parce que tu montes et tu descends, il y a le manifesté et le non manifesté, et tant que tu joues ce jeu du manifesté et du non manifesté, tu vas forcément aller vers la lumière et retourner vers les ténèbres.

Il faut arrêter les mouvements du balancier, et pour l’arrêter il existe quelque chose de très simple. Quand tu respires, observe ta respiration. Quand tu regardes, observe ton regard. Quand tu écoutes, observe ce que tu entends. Quand tu sens, observe ce que tu éprouves, et quand tu bouges, observe ton mouvement. Ton mouvement, comme ce que tu entends, ce que tu vois, ce que tu sens, tout cela va appartenir au mouvement, c’est normal, cela va appartenir au balancier.

Cependant toi, tu ne seras pas entraîné dans le mouvement du balancier, tu observeras et tu resteras dans le centre.

Qu’est-ce que cela veut dire ?
Qu’est-ce que cela déclenche dans l’individu ?
Qu’est-ce que le fait d’observer peut créer comme alchimie ?

Cela crée tout simplement mais aussi merveilleusement le fait que ton âme puisse exister.

Lorsque tu respires et que tu observes ce que tu respires, ce n’est plus simplement ton enveloppe physique qui respire, te laissant ainsi le loisir de penser à autre chose, de regarder du coin de l’œil autre chose et que ton pantalon te gratte les fesses ; beaucoup de choses à faire en même temps.
Et c’est pour cela qu’en faisant toutes ces choses à la fois, ton esprit est dilué dans l’espace et ne sait plus qui il est. S’il est divisé, c’est normal qu’il s’oublie.

Dans une symphonie, lorsque tu écoutes de la musique, es-tu capable de repérer ce que jouent les violons ? Es-tu capable de repérer ce que joue la flûte ? Non, tu entends simplement une musique, c’est comme cela que tu l’appelles, il y a de la musique et puis de temps en temps il y a quelque chose d’un peu plus fort qui se détache, là tu entends les violons, là tu entends la flûte, là tu entends le violoncelle, et pendant que tu entends le violoncelle, tu n’arrives plus à entendre tout le reste de la symphonie, tu as perdu l’oreille pour la flûte, et pourtant la flûte est toujours là, eh bien le monde, pour toi, est pareil.

Voilà une jolie fille qui passe et toute ta conscience va sur la jolie fille, tandis que tu oublies que tu es en train de traverser la route et qu’il y a des voitures. De la même manière tout à lieu dans la vie, je regarde une chose et j’oublie les autres, et pour essayer d’être conscient de tout, je dilue trop mon esprit.

Si encore j’étais parfaitement conscient de la fille qui passe, je serais suffisamment et paradoxalement vide pour que l’intuition m’indique qu’une voiture arrive et que je dois me reculer. Mais même ma conscience de la jolie fille qui passe n’est pas suffisamment pleine, parce que ma conscience est tellement avide de connaître le monde, de voir le monde, de se précipiter dans le monde, qu’en même temps je vais essayer d’avoir conscience d’un ami qui vient en sens inverse. Je prévois déjà le bonjour que je vais lui dire et ce que je dois lui transmettre. Et en même temps je me dis que cette jolie fille a de jolies jambes, que je n’ai pas le temps de penser à toutes ces choses, parce que je suis en retard pour mon travail et qu’il faudra que j’abrège avec mon ami.

Ce qui fait qu’en même temps que la conscience voudrait s’accaparer le monde entier, le monde entier échappe à l’homme et l’oblige à ne voir qu’une seule chose à la fois, mais le désir d’avoir voulu contempler le monde entier a déjà commis sa dilution. Ce qui fait qu’au moment où l’on va s’intéresser à un objet précisément, on aura plus que 1 % de la capacité de la conscience, de la capacité du cerveau.

C’est pour cela qu’en ayant admiré la jolie fille, on sera incapable de dire comment elle était habillée, on sera incapable de dire comment était son sac à main, si elle marchait sur le trottoir qui monte ou sur le trottoir qui descend, si elle descendait d’un bus, ou si elle disait bonjour à un ami, on sera incapable de dire toutes ces choses.
Le tableau de la jeune fille se sera simplement fixé sur le choc qu’il aura transmis et pas pour l’existence qu’il avait au moment ou on l’a regardée.

Donc pour éviter cette dilution, pour se permettre une meilleure observation, donc une plus grande existence, je vous conseille d’être toujours comme une épée, rassemblée dans le milieu. Imaginez n’importe quoi pour cela, pensez au Roi Arthur, à Perceval, à ce que vous voulez, cela m’est égal, prenez l’image, cette épée c’est votre vie, c’est votre conscience, c’est votre feu, c’est votre force, et fixez cette épée dans le milieu, portez là droite montant vers le ciel et érigez votre conscience le long de cette épée jusqu’à l’endroit ultime de sa pointe qui va toucher le ciel. Rassemblez-vous en une épée comme cela, fantastique et indestructible, et depuis cette épée, marcher dans le monde, regardez le monde, observer le monde.

Et en faisant de la sorte, le jour où vous sentirez encore l’amour venir sur vous, le coup de foudre vous envahir, vous vous apercevrez que votre comportement sera complètement différent. Il ne s’agira plus de se précipiter sur l’autre pour consommer l’objet qui a allumé ce feu, il s’agira au contraire de se retirer en soi-même, silencieusement, pour développer, attiser le feu qui a été enclenché, sans oublier de remercier au passage celui qui a été cet initiateur, que ce soit quelqu’un d’anodin ou que ce soit un Maître, peu importe, prenez la richesse qui vous est offerte à ce moment-là, observez.

Cette observation c’est ce qui va vous permettre d’avoir accès au mental supérieur comme vous dites, quand vous le souhaitez. C’est ce qui vous permettra donc de pouvoir basculer dans l’intelligence de l’âme, car c’est de cela que je voulais vous parler, c’est pour cela que je vous ai parlé.
C’est ce qui vous permettra de basculer dans l’intelligence de l’âme et de savoir vous diriger. Lorsque vous ne savez pas quelque chose, l’épée qui a été rendue vivante par vous-même, va vous diriger, vous montrer l’endroit où vous devez aller, l’endroit où vous devez penser, vous n’aurez qu’à suivre l’indication qu’elle vous donnera exactement comme une boussole vous donnerait le nord.

Vous appellerez cela « intuition ». Bien sûr, il faut que vous appeliez toujours quelque chose par quelque chose, donc appelez cela « intuition » très bien, mais sachez que c’est l’épée de vie qui vous guide. C’est très facile de construire cette épée, mais pour la construire, il ne faut pas vouloir simplement qu’elle existe, il faut véritablement ne plus exister soi-même, c’est là tout le problème.

Les hommes veulent bien que Dieu vienne.
Les initiés, les hommes aiment bien que le Maître apparaisse, pour venir ouvrir les chakras, dilater la conscience, aplanir tous les problèmes, mais laissez-moi vous dire et je terminerai là-dessus, que si le Maître venait, si Dieu venait et s’ils se mettaient ensemble à diriger le monde, eh bien très vite, vous ne voudriez plus des Maîtres, et vous feriez une grande pétition que vous adresseriez au Bon Dieu :

« Notre Père qui est aux cieux, la vie était bien jolie avant, avant qu’ils arrivent. Avant qu’ils soient là, je pouvais m’amuser avec les voitures, je pouvais dire toutes les grossièretés, je pouvais me vautrer dans le chocolat, dans le ventre des filles, je pouvais aussi prévoir dans ma tête un délire de gourmandises, un banquet au restaurant, je pouvais aussi me vautrer dans les glaces, dans les étoffes précieuses, je pouvais me couvrir d’or et de bijoux, je pouvais faire pâlir tous les garçons ou bien toutes les filles, je pouvais m’amuser aussi à boxer mon voisin, Seigneur, ça n’a jamais fait de mal une petite bagarre, surtout quand il s’agit de grimper dans la hiérarchie de l’usine. »

« Je pouvais faire toutes ces choses, je pouvais même appuyer sur les boutons des commandes des armes nucléaires, je pouvais me croire au Far West, plonger dans les océans, aller sur la Lune, mais depuis qu’ils sont là, comme la vie est triste. »

« Dès que j’ai une mauvaise pensée, il y a le coup de marteau, dès que je me tiens mal, que je ne suis plus très droit, il y a le coup de pied aux fesses, dès que j’oublie de bénir ma nourriture, de la conscienciser, de savoir qu’elle apporte de l’énergie en moi, je reçois une gifle, dès que je regarde le jupon de ma voisine je me retrouve au cachot, tu parles d’une vie depuis qu’ils sont là. »

Eh oui ! C’est ce que les gens diraient s’ils n’avaient plus le droit ni le temps de vivre, c’est terminé la belle vie.

Tout simplement, parce que tout en voulant le bonheur, paradoxalement et de façon incompréhensible pour nous qui en avons fini avec ce conflit, en même temps que l’homme veut le bonheur, il ne veut pas quitter l’objet de sa torture.

L’énigme je vous la remets, vous seul pouvez y répondre, c’est l’objet de la méditation la plus profonde, en même temps que vous êtes en quête du bonheur, vous ne voulez pas quitter l’objet de votre torture, comment cela se fait-il ?

En même temps que la fille veut rencontrer le grand amour, l’amour avec un grand A, elle ne veut pas quitter l’homme qui la fera souffrir lorsqu’il partira, lorsqu’il dira « tu es laide, vulgaire, tu fais fuir mes amis et tous les chiens du quartier quand tu passes ». Le jour où il lui dira ça, elle va s’effondrer et elle le sait que ce jour-là va arriver, d’une façon ou d’une autre, ce jour-là arrivera, soit parce qu’il regardera une autre fille, soit parce que tout simplement il vieillira et que l’amour ne sera plus la même chose. Malgré cela, elle veut continuer à rester autour du garçon, de l’objet de l’amour.

Pour pouvoir naître, il faut accepter de mourir, là est toute la condition de la spiritualité.
En fait, la spiritualité se résume en quelques mots, et pourtant, ça fait cinq ans que je parle. La spiritualité se résume à la vie ou la mort, rien de plus.

Mais autour de cela, on écrit des livres, on fait des écoles, on fait des rituels, on fait des lignées initiatiques, et dans ces lignées initiatiques, on fait des sous branches qui s’affrontent, et qui s’appellent un beau jour, Cathares ou Eglise Catholique Romaine, Culte d’Egypte ou je ne sais trop quoi.

C’est la vie ou la mort et entre les deux, il y a un homme qui choisit de vivre ou de mourir, c’est un oui ou un non.

Ce n’est pas le fait que,  je dois apprendre ceci ou cela, je dois méditer ceci ou cela, je dois répéter le mantra tant de fois, je dois connaître toutes ces choses, je dois appeler Michaël, je dois invoquer le Christ et je dois connaître sa nature.

On m’a posé la question et je n’ai pas répondu. Pourquoi je vais répondre à quelque chose que vous connaissez déjà.

Vous ne le savez pas ?
Comment ça, vous ne savez pas ?

Vous ne savez pas ce qui est en vous, c’est dommage.
C’est dommage parce qu’il y avait justement la réponse en vous, le Maître ça ne sert qu’à ça, le Maître ne sert qu’à ne pas répondre, c’est son travail.

Le Maître appelle tout le monde et dit « je répondrai ». Puis quand ils sont tous là pour écouter, il dit « je n’ai rien à dire ». C’est ça être Maître, ce n’est pas beaucoup de travail, et pourtant ça fait cinq ans que je travaille, ça fait cinq ans que je parle, pour dire que je n’ai rien à dire et que vous n’avez rien à entendre, cela fait cinq ans que je répète :

il y a la vie et la mort et entre les deux il y a toi, toi qui dis oui ou dis non.

Ce n’est pas plus compliqué, alors en sortant d’ici, si tu ne veux pas m’avoir fait parler pour vraiment ne rien dire du tout, je te demande de faire ce choix en toi-même, pas besoin de le crier à qui que ce soit, de t’engager vis-à-vis de qui que ce soit, Dieu, ton Maître, il t’entendra, il te connaît, il t’attend, il attend ton oui.

Mais attention, si tu lui dis en sortant d’ici ou demain matin en te levant ou dans quinze jours quand tu auras compris ce que j’ai dit sans le dire, si tu dis oui, il faut qu’en même temps tu dises non, à tout ce à quoi tu disais oui autrefois, il faut donc que tu renverses le jeu.
Je disais non à Dieu, maintenant je lui dis oui, mais je dis non au monde, et en même temps que je dis non au monde, j’apporte le oui de Dieu au Monde pour que le monde tout entier dise oui à sa Divinité, à son Christ.

Tu veux savoir qui est Christ ? Dis-lui oui et il se montrera, ce n’est pas plus compliqué, c’est pour cela que je peux te parler du Christ pendant des âges, tu ne le comprendras pas, tu ne le verras pas, parce que toi seul as le pouvoir de dire oui jusqu’au fond de tes chaussures, jusqu’au bout de tes pieds, jusqu’au bout de tes cheveux, de tes cils, de tes doigts, dis oui, oui à quoi ?

Oui à la vie, oui à la liberté, oui à l’amour, au rayonnement, oui à la vie, la vie de l’Esprit.

De ce fait, toi-même tu sortiras le glaive qui mettra à mort ce que tu appelles ta matière, et au moment où tu sortiras le glaive et où tu le dresseras pour mettre à mort cette matière à laquelle tu dis non, tu t’apercevras soudainement que tu ne feras que briser un vase, que tu ne tues rien mais que tu casses un pot de terre et que dans ce pot de terre, il y a une perle extraordinaire, un feu puissant qu’il te fallait prendre, mais pour pouvoir le prendre, il fallait que tu comprennes, que tu casses le vase.

Lorsque ce vase est cassé et que le feu apparaît et que tu le ramasses, alors tu t’aperçois de tout ce qu’était le jeu et tu te mets à rire, à rire !
« Mais ça fait des millénaires que je joue ce jeu, ce n’est pas possible »

C’est un jeu tellement simple, casses le vase, dans le vase est le feu, prends ce feu et remonte dans le Ciel.

Plus de guerres, plus de conflits, plus même de spiritualité, tout est devenu la VIE, c’est ce que je te souhaite, dis OUI et CASSE LE VASE et tu le connaîtras.

Je vous salue.