Psychologie Cosmique
24-07-87 1/2
L’Esprit de Paix
Question :
Nous vous saluons. Pourriez-vous nous parler de l’esprit de paix, qui fit du Christ la lumière du monde et le prince de la paix. Comment parler de l’esprit de paix, de l’esprit qu’était Jésus, et du prince de la paix qu’il incarnait ?
Non pas que l’individu ne soit pas capable de la voir ou de la concevoir telle qu’elle est, bien que cela soit une raison, mais c’est que toute vérité a davantage une nature voilée qu’une nature dévoilée. C’est pour cela que, parler de la nature de la paix, ou parler de la nature de l’esprit christique qui vivait en Jésus, ce n’est pas parler de la paix. Parler de la paix ne veut rien dire et il n’y a rien à dire là-dessus. Je peux vous faire de belles phrases, une jolie prose, des poèmes qui vont enthousiasmer votre cœur, exalter votre esprit et peut-être, pendant un instant, vous faire comprendre ce que peut être la paix, mais ceci d’une façon plus intellectuelle qu’à l’état de la conscience. Donc, pour avoir une expérience de la paix, pour que l’événement soit compris dans son intégralité, dans sa nature absolue, il ne faut pas en parler, il faut créer l’expérience. Naturellement, parler de la paix sert, bien sûr, car il faut un moyen pour attirer la personne vers l’expérience. Le berger, lorsqu’il sonne dans sa corne pour appeler le troupeau, son but n’est pas de sonner dans la corne, mais par cet intermédiaire de rappeler le troupeau. Je ne veux pas parler de Jésus, je ne veux pas parler non plus de la vierge Marie, des anges, des archanges ou de Dieu le Père, et dans quels draps roses ils vivent, là-haut, dans leur pays de bonheur. Par contre, vous, dans votre vie quotidienne, madame avec votre balai, avec votre chiffon à poussière à la main, monsieur avec vos crayons au bureau, ou vous qui êtes chauffeur de taxi ou conducteur de bus dans les embouteillages de la ville, vous qui êtes paysan sur votre tracteur, comment dans ces moments-là, comprendre, sentir, vivre, être la paix ? C’est cela qui m’intéresse, pas vous ? Alors, comment, en étant à votre bureau, à votre ménage, à votre travail, dans vos soucis, dans vos problèmes, dans vos tortures, dans votre tyrannie, comment découvrir la paix ? À cette condition-là, seulement, j’accepte de parler de la paix. Premier réflexe : être vigilant. L’homme se laisse entraîner dans le courant de la vie, et qu’est ce que la vie à ce niveau-là ? Alors homme, je te demande : « Quand en auras-tu assez d’être écrasé contre la falaise ? » Tout est simple quand il s’agit de découvrir les lois et la vérité, par contre tout devient très compliqué quand on reste dans cette vague, face à cette falaise et qu’on essaye de remonter le courant. Le rôle de la vague est de se battre contre la falaise, alors ce n’est pas un petit poisson qui va changer la vie de l’océan. L’océan a sa propre vie, il a ses lois, sa force, ses entités, ses esprits. La vie a pour but de s’échouer dans la matière, de taper justement contre la matière, comme la vague tape contre la falaise. Alors si le petit poisson n’est pas conscient de sa nature et de la nature de la vague, du souffle de l’esprit qui l’entraîne là, il se fait torturer, massacrer, et il ne comprend rien. Il croit que Dieu a créé un jeu malsain, que toutes les forces de l’univers sont contre lui, que l’océan de la vie est très négatif, et que rien n’est adapté pour le bonheur de l’homme. Erreur. La falaise n’est, en fait, qu’un mur imaginaire, je vous l’affirme. La matière n’est qu’un mur complètement imaginaire, et vous pouvez passer à travers comme vous pouvez vous enfoncer dans le sable ou dans l’eau. La matière n’est pas plus que cela. Les atomes qui composent l’eau, l’air ou le sable, sont les mêmes que ceux qui composent la matière dense, le mur, le béton armé, le bus, le train ou je sais quoi d’autre. Mais je reviens à mon discours initial. Dans toutes les circonstances de la vie avec tous les problèmes que cela fait naître, comment être, sentir, et conquérir la paix ? Il faut comme je l’ai dit en premier être observateur . Il faut donc analyser la situation dans laquelle on se trouve. Connaître la paix, la conquérir, c’est avoir un comportement de disciple avant tout. On ne peut rien faire si on n’a pas pris la décision de se comporter en disciple vis-à-vis de la vie. Celui qui veut marcher dans le ciel en se disant : « Je vais pratiquer un petit quart d’heure selon les lois du ciel, puis un petit quart d’heure selon les lois de la terre et de la société, selon les lois de mes désirs et de mes envies », cela ne marche pas, ou alors dans les mêmes proportions, 50/50, mais pas plus. Que veut dire avoir un comportement de disciple ? Ce n’est pas très compliqué, ce n’est pas non plus une ascèse ou une astreinte. Être un disciple est la chose la plus simple du monde, c’est comme un sourire, ce n’est rien de plus. Mais avant de pouvoir sourire face à un problème, face à l’agressivité d’autrui, face au blocage, à la méchanceté du monde, combien de temps et d’efforts l’être humain doit faire pour déclencher en lui la compréhension que tout cela n’a pas d’importance. Être un disciple est la chose la plus simple au monde, pas besoin de recette compliquée, de technique compliquée qui vous rattache par un fil éthérique à ceci, à cela, à tel égrégore, à tel Maître ou je ne sais quoi d’autre. Toutes ces choses forcément ont une utilité, j’en parlerai après, car il faut penser aussi à l’alchimie énergétique. Mais il ne faut pas confondre l’alchimie et l’état de conscience qui est à votre disposition ici, tout de suite et maintenant. Lorsque je dis qu’être dans l’état de disciple n’est pas plus compliqué qu’un sourire, c’est une phrase simple et pourtant très compliquée. Cela veut dire que lorsque l’homme a fait tomber beaucoup de barrières, d’illusions, d’égoïsme, et qu’il a acquis une grande compréhension, il commence à soupçonner ce que peuvent être la tolérance et l’amour. À moins de cela, on ne peut pas être disciple. Un disciple qui n’est pas tolérant, qui n’a pas l’amour, ne peut pas sourire, il ne peut pas être un souffle de liberté, donc il ne peut pas être la paix. La paix n’existe pas dans un esprit ou un état d’âme torturé par les obstacles de la vie, ou si l’individu s’énerve encore pour n’importe quoi, ou s’il est prisonnier d’une multitude de problèmes psychologiques, de traumatismes ou de complexes. Quoique je dise, il ne trouvera pas et il ne comprendra pas la paix, au contraire, il va croire que c’est une croix de plus à porter. Il va croire que la paix est de nouveau un sacrifice, et il va vivre la paix dont je parle et que j’essayerai de lui expliquer, comme un sacrifice supplémentaire que la vie et les Dieux lui demandent. Ce qu’il faut donc avant de parler de la paix, c’est déraciner dans vos esprits tout ce qui vous empêche de communiquer vous-mêmes avec la paix, sans que je sois obligé d’expliquer quoi que ce soit. Par contre, je veux être celui qui déracine tous vos blocages et qui enlève toutes vos illusions, les bêtises, les erreurs, les stupidités, les faussetés, les malices, et ainsi, je n’aurai pas besoin de parler de la vérité. Automatiquement, chez vous, lorsque vous serez dans un état de méditation ou de recueillement, elle s’ouvrira, et vous aurez là, plus que ma parole, vous aurez l’expérience, et vous n’aurez plus besoin de m’écouter. Vous pourrez simplement m’aimer, et me reconnaître. Donc, comment conquérir la paix ? Nous avons dit qu’il fallait être observateur, mais que pour pouvoir être observateur il fallait adopter un certain état de disciple. Que faire avec l’observation ? Analyser la situation dans laquelle vous vous trouvez. Ce qui ne veut pas dire que vous devez tout regarder d’une manière froide, et que vous deveniez un mécanisme spirituel, absolument pas. Au début, il faut un petit peu mécaniser la réaction pour qu’elle devienne un automatisme, et lorsqu’elle est installée, elle devient votre nature, et finalement vous ne pouvez plus vivre sans ce réflexe. Analysez, c’est se munir de l’arme du discernement et regarder ce qu’il y a de juste, de fondé et de réel dans la situation, donc, si vous devez ou non y investir votre énergie, si vous avez ou non le droit légitime d’être en peine, d’être en chagrin, d’être en douleur ou en grande joie, si la situation est une illusion, une erreur et qu’il vous faille retirer tous les investissements en énergie que vous auriez pu y faire, simplement par spontanéité et instinct. Le discernement, lorsqu’il permet d’analyser la situation, accorde une pureté à l’esprit. Du fait de cette pureté, l’esprit est aligné avec l’âme, aligné avec son réseau d’énergie cosmique et devient super-actif. La vie est un grand mouvement comme je l’ai dit mille fois, une grande roue immense qui tourne, et en tournant elle offre tous les autres mouvements issus d’elle. Ce qu’il faut donc connaître, c’est le rythme exact de chacun de ces sous mouvements et le rythme exact de la roue principale, soit, connaître les lois comme vous les appelez. Lorsque vous connaissez les rythmes de chaque mouvement, de chaque cycle, plus rien ne vous est inaccessible, la science, la connaissance, l’espace, tout est à disposition. Par contre, créez un autre mouvement à l’intérieur d’un mouvement, vous serez immanquablement déconnectés. Essayez d’imaginer que vous êtes à l’intérieur d’une grande roue qui tourne, qu’elle a son rythme, sa vitesse. Cela implique donc que vous-même à l’intérieur de cette roue, vous rouliez du même rythme et à la même vitesse, et dans le même sens. Mais l’homme est compliqué, il s’imagine qu’à l’intérieur de la roue, il va pouvoir créer un autre rythme, aller si possible dans le sens inverse. Alors que, si l’homme se tient debout et au centre, il s’aperçoit que le mouvement est un chemin. Il aura forcément des épreuves, les efforts ne lui seront pas épargnés, mais l’entendement des choses ne sera plus le même. Il n’aura plus l’impression de subir les épreuves, la vie, les problèmes, les obstacles, mais au contraire de s’enrichir de leur enseignement et c’est là, la preuve, d’avoir atteint l’état de disciple. Ne vous demandez pas : Demandez-vous quel enseignement vous pouvez tirer de la situation. Dans toutes les situations, il faut essayer de réagir selon la dignité spirituelle. Si cette dignité spirituelle n’est pas encore un réflexe en vous, parce que les traumatismes, les complexes et votre vie passée, vous ont plutôt fait réagir d’une façon profane, eh bien, pendant quelque temps efforcez-vous d’avoir ce recul, et observez. Après cette analyse, face à lumière, et sans aucun problème, vous pouvez investir votre énergie. Ce qui compte, c’est que vous aurez analysé la chose. Peu importe que vous ayez analysé la vérité de la chose ou pas. On ne va pas forcément, dans les débuts, vous demander de conclure sur la vérité, sur la réalité ou l’illusion d’une chose. Car pour avoir le discernement il faut avoir aussi de la connaissance et de l’expérience, et ces choses-là arrivent en étudiant, en vivant tout simplement et en souffrant aussi. Donc, n’essayez pas d’être parfait tout de suite, en sortant d’ici, ou demain. Entraînez-vous à le devenir et faites l’effort qu’il faut pour cela, déclenchez l’automatisme. Voyant vos efforts, tous les guides qui sont autour de l’humanité et qui veillent chaque âme selon son rayon, prendront en charge votre développement de manière plus précise. Le guide qui est le vôtre et qui n’est pas un guide personnel, mais qui est celui du rayon énergétique auquel vous appartenez, veillera de façon plus précise. Donc, avant d’essayer d’être parfait, il faut d’abord essayer d’être un enfant. Et c’est ce que vous a recommandé Jésus lorsqu’il a dit : redevenez simples comme des enfants. Redevenir comme un enfant, c’est se libérer de tout ce qui empêche de connaître cette paix. Ce qui ne veut pas dire qu’à la manière de l’enfant vous devez aussi retrouver la naïveté, et l’inconscience. La science de l’adulte, avec l’esprit de l’enfant, permet de devenir le disciple parfait, permet de connaître la paix et tous les autres attributs de l’univers et de votre âme. Imaginez qu’au pire moment de ses crises de chagrin, au plus profond d’une dépression, du sentiment d’abandon, je demande à quelqu’un : « sois convaincu que tu es Dieu », il va me regarder avec de grands yeux vides et va me dire : « Mais, grand frère, tu me prends pour un imbécile, tu me dis n’importe quoi. Regarde dans quel état je suis, comment veux-tu que je croie en ta parole » et il aura raison. Pour tous ceux qui veulent participer au mouvement qui veut à l’heure actuelle répandre la vérité ou plutôt claironner un appel, ayez souci d’éclaircir les gens sur leurs problèmes, de leur permettre d’en sortir, et après, vous pourrez parler des choses et des essences divines. Avant cela, ça ne sert à rien. Ce qu’il faut donc, c’est régler vos problèmes. Parler de la paix ou imaginer la paix est une chose vaine, c’est bon pour ceux qui sont dans les cirques. « Regardez le beau ballon rouge, regardez la belle étoile, il faut grimper jusqu’au ciel pour l’attraper. » Mais le pauvre qui n’a que ses jambes pour marcher, et marcher sur terre et non pas dans le ciel, comment voulez-vous qu’il l’atteigne ? Apprenez-lui à se construire des ailes, et là il pourra atteindre l’étoile. Comment se construit-on des ailes ? « Aimez-vous les uns les autres, aidez-vous les uns les autres, soyez tolérants, ne dites pas de mal les uns des autres, n’abusez pas non plus de la charité des autres, soyez justes, sachez discerner, retrouvez la dignité, respectez-vous vous-mêmes et respectez les autres. » Comment peut-on atteindre le ciel, si on n’a pas su maîtriser la terre ? Qu’importe ce que vous êtes aujourd’hui, que vous soyez vilains, vicieux, méchants, agressifs, hypocrites. Peu importe, vous n’êtes jamais aussi mauvais que ce que vous croyez, cela, je peux vous l’affirmer. L’important est la détermination, quel que soit votre problème. Essayer de le comprendre et de le sublimer. Je ne dis pas de juguler votre problème, de l’enfoncer, de l’enfermer, de le faire taire, parce qu’un jour ou l’autre il essayera de ressortir, et finalement il vous aura, et mille fois plus fort qu’auparavant. C’est comme cela que se déclenchent les dépressions. Il ne faut pas faire comme les autruches, se mettre la tête dans la terre et se dire : non, non je ne veux pas voir le problème, je ne l’ai pas, je ne le vois pas. Au contraire, il faut bien le voir et s’en rendre compte. Je ne dis pas d’entrer dedans à la manière des psychanalystes, mais d’en avoir une conscience aiguë. Ça oui, et peu de gens ont une conscience aiguë de leurs problèmes, parce qu’ils ne sont qu’un réflexe, ils sont toujours en réaction. Ils ne cherchent pas à savoir pourquoi ils ont réagi, pourquoi, à telle parole d’un ami, ils ont eu mal. Ils ne comprennent pas. Tout ce qu’ils savent, tout ce qu’ils sentent, tout ce qu’ils ont compris, c’est qu’ils ont eu mal, et ils s’arrêtent là, et continuent à souffrir. Si bien que l’ami devient un ennemi et la haine s’installe. Donc, pour ne pas vous faire d’ennemis, analysez pourquoi vous réagissez de telle ou telle manière à certaines réflexions, en certaines circonstances. Ne vous accusez pas, regardez-vous, et n’oubliez pas que vous devez observer sans juger. Considérez-vous simplement et analysez. Dieu vous regarde et vous aime tel que vous êtes. Ce qui compte pour lui c’est l’effort que vous allez faire, et pas le plastron blanc que vous allez essayer de mettre sur la crasse qui est sur votre poitrine. Donc ne vous forcez pas à être spirituel, à être lumineux, au contraire, soyez vous-même et lâchez, lâchez. Imaginez que vous menez votre humiliation, ou votre complexe sur un autel, et que vous le sacrifiez, comme autrefois on sacrifiait le bélier. Sacrifiez cette énergie négative et inférieure sur l’autel de l’élévation spirituelle. Si vous essayez de la caser dans un petit coin pour qu’elle ne fasse pas trop de bruit, ça ne marche pas, mais asseyez-vous dans un coin et lâchez tout, cela oui, ça marche. Simplement parce que la réalité énergétique est telle, que lorsqu’une énergie n’est pas nourrie elle meurt, comme une plante qui n’est pas arrosée, sèche. Donc si vous lâchez cette énergie qui suscite cette émotion, qui se manifeste par tel ou tel complexe ou traumatisme, si vous lâchez cette énergie, elle n’a plus de carburant pour se perpétuer, elle ne peut plus puiser dans votre astral, dans votre système nerveux, vos glandes ou votre mental. Et au bout de quelques essais, elle va finir par se trouver toute seule, avec son seul réseau d’énergie, et étant une énergie basse et inférieure elle n’a pas beaucoup de réserves, alors elle meurt. Ce que je vous propose donc, ce n’est pas une ascèse, ce n’est pas un effort à faire sur vous-même, un contrôle, c’est tout simplement une petite ruse alchimique. Il faut lâcher, lâcher les intérêts stupides. Si vous vous cramponnez toujours à tous ces intérêts de la vie telle que vous la connaissez et que vous l’imaginez à votre niveau à l’heure actuelle, vous ne pourrez jamais voir la lumière. Mais si vous lâchez tout, vous aurez l’impression dans les premiers temps bien sûr de tomber, de tomber et de ne plus avoir en fait de références, de sol sous les pieds, ni même d’instruments pouvant guider votre vol, et vous aurez l’impression de tomber nulle part, et quelquefois cela peut faire peur, mais la liberté est à ce prix. Lorsque vous partez pour la première fois de chez vos parents, est-ce que vous savez exactement de quoi vous allez vous nourrir le lendemain ? Si vous utilisez l’énergie de votre âme pour nourrir les désirs, les passions, les chagrins, les souffrances, les tortures, c’est tout autant d’énergie que vous n’aurez pas pour construire votre spiritualité, pour construire le pont qui vous permet de contempler la paix dont on parle. Il n’y a pas trente-six millions de réservoirs d’énergie. Il n’y en a qu’un avec une seule énergie, c’est celle de votre âme. Alors quand on a un seul réseau d’énergie, on ne l’emploie pas pour faire n’importe quoi. Il faut être vigilant, et investir cette énergie-là où il est correct de l’investir, pour le bien de votre âme. Sinon, l’âme n’a pas sa nourriture, ne connaît pas son chemin, et ne peut pas accomplir sa destinée. Il y a dans le monde des milliers de gens qui essayent d’être et qui n’y arrivent pas. Quelle n’est pas la secrétaire qui pleure en rentrant chez elle le soir, parce que tel ou telle collègue de bureau lui a fait remarquer qu’elle était laide, lente, ou pas efficace ! Combien de haine comme cela, il y a à l’intérieur de vos communautés de travail, que vous appelez usine ou entreprise, et qui déclenche de véritable drame intérieur. Tout cela parce que l’individu accorde à quelqu’un qui n’est pas plus avancé que lui, le droit de le détruire. Comme je l’ai déjà dit mille fois, mais je vous le répète : pourquoi donnez-vous aux autres le droit de vous détruire ? Pourquoi accorder aux autres ce pouvoir ? Certes ce n’est pas facile d’endurer l’ambition, l’égoïsme, l’intolérance des autres, c’est vrai, je vous l’accorde, et il est temps que cela change. Mais si cette stupidité existe pourquoi lui donnez-vous le pouvoir de vous détruire ? Quelle folie vous conduit à réagir de la sorte ? Reprenez vos esprits et donnez le pouvoir à celui qui en est digne. Donnez le pouvoir de vous influencer à celui qui peut dignement vous guider, pas à un autre. Quelqu’un vous humilie, vous fait comprendre que vous êtes trop petit, pas beau, raccourci, laid ou je ne sais quoi d’autre, eh bien, souriez, et si vous êtes vraiment petit, raccourci et laid, dites-lui : « eh bien, oui c’est vrai et après ? », et éclatez de rire. Votre rire sera pour lui une grande énigme, peut-être la plus grande de sa vie, et sans vous l’avouer il va réfléchir à la chose, et il va se demander : « Mais pourquoi a-t-il ri ? ». Car invisiblement un individu est parfois sensible aux leçons que donnent ses autres frères. Il ne l’avoue pas, cela reste invisible, car son orgueil l’empêche d’avouer, lui qui veut écraser, être le premier, le plus beau, comment peut-il imaginer être instruit par celui qu’il essaie d’écraser ? Impossible d’avouer. Il ne faut donc pas se jouer une comédie en spiritualité, car très vite le revers de la médaille vient et nous défigure encore plus fort. La spiritualité c’est l’authenticité, la vérité, et si votre comportement ne s’aligne pas dans la réalité, cette réalité vous tue, vous écroule, pour vous faire retrouver un terrain plus réel, pour vous sauver. Alors la petite poudre que l’on s’était mise sur le bout du nez : « c’est moi le plus beau, c’est moi le plus intelligent, parce que j’ai contrôlé ma réaction d’infériorité », s’écroule. Ce qu’il faut donc, c’est être sincère envers soi-même, et ne pas se jouer de comédie, ne pas se construire un personnage, ne pas se construire une force, mais utiliser la force qui existe, celle dont j’ai parlé tout à l’heure. Elle se manifeste d’abord par le détachement. Lâchez. Votre mari vous humilie, votre femme vous ridiculise, vous en souffrez profondément, vous pensez même au suicide. Je vous comprends et je veux vous consoler, mais avant, vous pouvez réagir et tout de suite, lâchez. Qu’importe qu’un être maladroit vous croie ridicule, qu’il se soit diverti pendant des années à vous faire sentir ce ridicule, et à s’amuser de votre souffrance. Lâchez tout. Est-ce que vous rentrez dans le jeu des enfants, quand ils veulent jouer à cache-cache ? Non. Quand un enfant saccage la maison sous prétexte de jouer aux cow-boys, aux indiens, est-ce que vous rentrez dans le jeu est-ce que vous acceptez cette souillure ? Non. Vous dirigez l’enfant, vous ne lui permettez pas de mettre à sac la maison, de jouer certes, mais en respectant l’ordre des choses. Faites de même avec votre entourage. Ne rentrez pas dans le jeu malsain de leur maladresse, de leur ignorance, de leur intolérance, de leur impuissance aussi. Pour trouver votre liberté, il faut couper toutes les dépendances que vous avez les uns envers les autres. Être dépendant de quelqu’un, ce n’est pas forcément avoir besoin de la personne pour faire telle ou telle chose, c’est être le sujet de cette personne, de la subir. Que font les hommes ? Lorsque quelqu’un face à toi utilise une force inférieure, n’utilise pas une force inférieure en retour. Utilise la force supérieure, celle de ton âme, de ta lumière, la force de ton discernement qui va te dire : « Cet homme essaye de te ridiculiser, mais tu ne vas pas jouer son jeu, il n’y a aucune raison pour que tu t’abaisses à jouer ce personnage-là. » Vous courez aux caisses d’épargne pour surveiller le cours de la bourse, ou ce que sera votre argent demain, mais dans la vie, et auprès des gens, est-ce que vous vous souciez de l’investissement de votre âme ? Non. La seule valeur que vous connaissez, c’est celle trop matérielle de votre argent, du plaisir, des jouissances, de la puissance temporelle. Je dis mille, parce que c’est la monnaie qu’utilisent les Dieux, ils ne sont pas regardants, ils sont l’abondance même. Alors quand un être humain fait un effort, quand il essaye un petit peu de se prendre en mains, de devenir indépendant face à ce jeu malsain du monde et des autres, automatiquement toute la confiance des guides, des maîtres se concentrent sur cet individu et ils essayent de l’enrichir, de l’enrichir, comme un jardinier entoure de soins une fleur prometteuse. Pour nous le terme de lois n’existe pas en vérité. C’est dans cet équilibre qu’est déclenchée l’harmonie, et c’est dans cette harmonie que la vie a lieu, que l’homme trouve sa puissance, et Dieu son rayonnement. S’il n’y avait pas l’équilibre, Dieu lui-même ne serait pas, l’univers n’existerait pas, rien ne serait. Tout est issu de l’équilibre.
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