Psychologie Cosmique 08-06-90 1/3 Les ères sont des matrices.
Question : L’évolution de l’humanité est-elle en conformité avec le dessein du plan hiérarchique. Pourriez-vous nous donner des directions pour notre service, en particulier dans quel domaine y a-t-il urgence. Bonsoir, je vous souhaite la bienvenue et quel que soit le motif qui vous a amenés ici m’écouter, ne considérez plus l’idée qui vous a amenés ici. Profitez d’être face à quelque chose, soit que vous ne connaissez pas ou pas bien, non pas pour approfondir la rencontre, la relation ou la connaissance, mais plutôt pour vous découvrir vous-même. Ce qu’il y a d’intéressant dans le fait que quelqu’un soit en face d’une situation, d’une émotion ou d’un phénomène pour la première fois, c’est qu’en fait toute la dimension sera ouverte en lui, pour qu’il y voie plus clair à propos de lui-même. Lorsqu’un homme rencontre quelque chose pour la première fois ou pour une nouvelle fois, ce n’est pas tant l’objet qu’il doit apprendre à connaître. Ce n’est donc pas la découverte qui doit motiver son intelligence et son discernement, c’est au contraire un mouvement introverti de connaissance de soi-même. En répondant à cette chose je répondrai aussi à la question. De façon habituelle, trop habituelle, les hommes ont tendance à extérioriser. Ils extériorisent leur amour pour Dieu, le concept qu’est Dieu. Dieu, c’est le grand Être qui est dehors, là-haut, quelque part. Pour ceux qui sont très dévots, Dieu sera au fin fond du Paradis, bien caché, bien à l’abri. Pour ceux qui ont un petit peu plus de philosophie, Dieu sera une autre dimension, toute proche certes, mais une autre dimension que l’on peut atteindre que si on fait un effort. Pour d’autre encore, Dieu, c’est une certitude, est ici, à l’intérieur de chacun, mais il appartient à une autre gamme vibratoire. Ce qui fait que quelle que soit la formule, l’interprétation que l’on choisit dans les écoles ésotériques, qu’elles soient actuelles ou anciennes, on en revient toujours à concevoir un Dieu à l’extérieur, très divin dans le haut des cieux ou à l’intérieur mais appartenant à une autre gamme vibratoire. Et ainsi on imagine un homme avec une personnalité en bas de l’échelle et son âme en haut et l’on voit encore une distance créée mentalement même par l’érudit qui spécule sur ce concept. De la même manière, lorsque l’on considère la vie de tout un chacun, la façon qu’ont les personnes d’approcher les événements, les situations de la vie montrent que sans arrêt, l’homme regarde quelque chose qui est dehors et il essaie de s’en approprier la connaissance afin de ne plus y aller de manière aveugle. Ce qui fait que tous ses efforts vont être développés pour cerner la nature d’une chose, d’une situation qu’elle soit affective, financière ou qu’elle soit spirituelle. Le mouvement, à partir du moment où il est inscrit dans l’esprit de l’homme, va s’effectuer pour n’importe quel sujet, que l’on imagine un sujet appartenant à la vie la plus matérielle, ou la vie la plus spirituelle. Dès que l’on est en train de bouger où on imagine le mouvement, tout sera fait dans ce mouvement. Ce qu’il faut donc petit à petit apprendre, ce n’est pas tant la nature de Dieu, l’épaisseur de ses manteaux, de ses dimensions. Et je dirais même qu’il n’est pas si important de connaître la nature des chakras, leurs symbolismes, leurs formes géométriques, leurs sons, les invocations propres à déclencher leur ouverture. Parce qu’il y a des invocations qui déclenchent instantanément, non pas seulement l’ouverture des chakras, mais la mise en fonction magique des chakras. Vous me direz avec l’ère des poissons, il n’était pas tant question de la partie la plus évoluée de l’homme, puisqu’on essayait de lui apprendre l’amour, mais d’un amour dévotionnel, donc fortement teinté d’émotions. Pourquoi donc le « Notre Père » aurait eu la vertu d’ouvrir et de faire travailler le chakra le plus élevé, le coronal ? Je dirais que sa fonction a été absolument nécessaire à ce niveau-là pour faire entrer dans l’être les énergies pouvant préparer l’ère du Verseau. Les hommes qui savent si peu de chose, et ce n’est pas une critique, s’imaginent qu’à chaque page il y a une sorte d’écriture, une sorte d’énergie, de message, de Messie, un certain initiateur. Les hommes s’imaginent qu’à l’ère du poisson il y a plus favorablement le Christ, Jésus, toute l’ère catholique et que maintenant avec l’ère du verseau il va y avoir un autre Messie, un autre message, une autre énergie. C’est ne voir les choses que depuis le bout des pieds. Il faut savoir que ces ères sont extrêmement petites, non seulement dans la vie d’une âme ou d’une personne, mais aussi dans la vie de l’âme collective qu’est l’humanité. Il ne s’agit donc pas d’improviser d’ère en ère ce que l’on va faire. Cela va bien lorsque l’on est un touriste sur la terre, comme tant d’êtres humains le sont, où l’on improvise chaque jour ce que l’on veut faire. Dans un plan d’évolution il n’en est pas de même. Chaque page est en fait la matrice de la page prochaine. Aucune page n’existe pas en elle-même, comprenez-le bien. C’est-à-dire qu’aucune ère, qu’elle soit des Poissons, des Béliers ou d’ailleurs n’existe en elle-même, elle est toujours la matrice de l’ère qui arrivera après, jusqu’à ce que l’on ait en fait traversé toutes les constellations, donc vécu, expérimenté toutes les ères et que l’on puisse commencer une véritable ère cosmique. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Les ères zodiacales que vous connaissez à l’heure actuelle ne sont en fait que des ères de gestation pour l’humanité. C’est pourquoi, chaque ère est matrice de l’autre et qu’elle doit en même temps qu’elle rayonne ses propres énergies, commencer à attirer les énergies de la prochaine ère, parce qu’on ne peut pas fermer une porte et en ouvrir une autre, c’est impossible. Les cycles sont des zones d’adaptation. En fait, je pourrais même renier l’existence des ères, l’existence des cycles, je pourrais dire il n’y en a pas. Pour l’instant il n’y en a pas du tout, pourquoi ? Lorsque l’on prend une ère comme l’ère des poissons on rencontrera la trace encore très évidente de l’ère précédente et on y rencontrera la trace très visible de l’ère prochaine. Où se situe donc l’homme du poisson ? Du point de vue de l’identité pure et absolue l’homme du poisson n’a jamais existé et n’existera jamais. Il est un être amphibie coincé entre trois notions, la notion des poissons, la notion de l’ère qui précédait et de l’ère qui vient. C’est pour cela qu’il ne faut pas philosopher, se cristalliser autour d’une notion, car en fait chaque homme est un mélange des trois notions. Aucun homme n’est véritablement épuré des énergies de l’ère qui a précédé. C’est pour cela qu’il y a chaque fois tant de problèmes que l’on dit trop anciens, trop vulgaires, que l’humanité aurait dû régler depuis fort longtemps, puisque chaque fois il y a eu l’expérience de la guerre. Pourquoi est-ce qu’elle revient et qu’elle existe toujours ? Parce que des êtres n’appartenant pas encore au présent mais au passé existent et que l’homme doit tolérer cette existence. Donc il y a une grande souplesse à l’intérieur des âges, des cycles, des ères, parce que les âmes ne deviennent pas blanches parce que l’ère des poissons arrive, bleues parce que l’ère du Verseau arrive, puis violettes. Les hommes ne deviennent pas très vite de la couleur du cycle, c’est impossible. Par contre, le cycle peut petit à petit changer leur teinte, leur nuance, mais la couleur de base c’est l’homme, par sa compréhension, par ses efforts, par son karma, c’est lui qui va créer sa couleur. Ce qui fait qu’un cycle en lui-même est absolument impuissant. Tout le monde se dit : « Avec l’ère du verseau, avec le nouveau monde qui arrive, beaucoup de choses seront réglées, je suis même sûr que la guerre sera éliminée, que la famine n’existera plus, que beaucoup de nos problèmes cesseront ». Bien sûr je le souhaite. Mais voilà, pendant l’ère prochaine de nombreux hommes appartenants à d’autres cycles continueront à exister, et il faudra bien que quelque part sur la terre un endroit leur soit réservé pour vivre leur type d’énergie. Je comprends que poussé par ton grand idéal il faudrait que tout le monde sur la terre ait le même confort, le même bonheur, la même façon de vivre. Je te comprends et je ressens ton idéal, crois-moi. Seulement il y a une chose que tu dois admettre, c’est que tout le monde n’est pas capable de vivre dans ce confort, ou dans un X état d’esprit, ou dans une certaine civilisation. Parfois, si tu mets un groupe d’âmes dans une civilisation qui serait pour toi la meilleure, parce que confortable, développée, mentale, artistique et philosophique, pour les autres ce serait un véritable calvaire. Il faudrait qu’ils se forcent à penser, mais penser ils ne peuvent pas. Ils ne peuvent penser qu’à ce qu’ils mangeront demain et le temps qu’il fera. Mais philosopher sur l’existence des koumaras ou sur la réalité des chakras, pour eux, ce serait une violence qu’ils vivraient de l’intérieur. Donc, il ne faut pas forcer qui que ce soit à appartenir à une civilisation comme vous dites d’élites. Il ne faut pas forcer non plus son propre enfant à aller au-delà de ce qui lui est possible. Par contre il faudra le pousser absolument à aller jusqu’à l’endroit où les choses lui sont possibles, mais jamais plus loin. Les cycles ont d’ailleurs cela de beau, c’est qu’ils respectent toujours la dimension des êtres. C’est pour cela qu’un cycle ne fait qu’éclaircir, foncer la teinte, la nuance d’un être, mais il n’en change jamais la couleur. C’est pour cela aussi que parfois à certains âges, il faut faire le tri entre les différentes couleurs, parce qu’il y a des âges qui ont des nuances trop différentes par rapport à un certain autre âge. Ce qui fait que des âmes qui ont pris certaines habitudes, un certain développement, un certain karma dans un certain âge, auront un certain mal à se faire à la réalité d’un autre âge. C’est pour cela que de temps en temps pour passer il y a un tri. Cela ne veut pas dire que les personnes sont jugées sur ce qu’elles ont de bon ou de mauvais, sur leur capacité ou leur incapacité. L’homme est tellement susceptible qu’il croit qu’on va le juger. Mais c’est faux. On va simplement mettre en sommeil, en attente certaines âmes dont la couleur n’arriverait vraiment pas à faire harmonie avec le cycle qui arrive. Par contre, sitôt qu’un cycle favorable viendra, ce groupe d’âmes sera, comme par osmose, entraîné en incarnation. C’est comme cela que l’on peut vérifier qu’il y a par exemple beaucoup d’atlantes en incarnation en ce moment. Chacun a pu être un atlante un jour, c’est certain. L’Atlantide a duré fort longtemps, il y a eu de nombreuses incarnations et si certains aujourd’hui sont capables de philosopher, cela veut dire qu’ils ont un certain âge et il faut donc qu’ils aient commencé en Atlantide. Mais cela ne veut pas dire que tout le monde a appartenu à l’élite atlantéènne. Cela ne veut pas dire que tout le monde a été typé de façon atlante pur et absolu. Car ceux qui étaient typés de façon pure et absolue, de façon indélébile je dirais, ne pouvaient plus se réincarner n’importe quand, n’importe où. Il leur fallait attendre une société moderne ou pas d’ailleurs, mais une société mentalement développée pour philosopher, inventer, construire des choses. Donc il y a toujours une grande liberté pour les âmes qui n’auront pas été typées par des expériences, des incarnations, des civilisations. Tandis que la liberté de l’incarnation devient tout de suite beaucoup plus restreinte pour les âmes qui se sont fortement typées à l’intérieur d’une expérience dans une civilisation. Ce qui ne veut pas dire que ces âmes sont en suspens dans l’univers et sont privées d’expériences. Ayant atteint un certain niveau, ces âmes-là au contraire peuvent continuer à travailler dans l’invisible, dans certaines sphères. Elles ne font d’ailleurs que reproduire ce qui existait dans leur pays, dans leur culture à leur époque. Comme cela, si vous vous dédoublez de manière aisée, que vous pouvez en ramener le souvenir, vous pouvez visiter l’Atlantide. Vous n’aurez qu’à pénétrer dans la sphère où de nombreux atlantes sont en suspens d’incarnation et vous verrez de quelle manière ils bâtissaient, de quelle manière ils discutaient, philosophaient, mais aussi de quelle manière ils se faisaient du bien ou du mal. C’est dans ces endroits-là que l’on peut aller lire avec exactitude ce qui se passait, puisque les entités continuent à faire ce qu’elles faisaient. Ça, c’est pour les entités ayant été trop typées par une civilisation, elles sont encore dans un certain rêve et ne s’en réveillent pas. Donc, elles produisent encore la même façon de vivre, donc le même rêve. Pour des entités qui ont été très typées, mais qui par leur évolution avaient déjà dépassé le rêve ou du moins certaines couches du rêve et qui donc de l’autre côté sont capables de rester éveillées, ces êtres-là sont capables de travailler en collaboration avec la hiérarchie et sont capables de venir discourir même avec les hommes. Ils peuvent employer des canaux, des guérisseurs, des hypnotiseurs, des médiums, toutes sortes d’individus du moment que la synthèse se fait aisément. Donc, il y a mille façons de vivre, non seulement sur la terre, mais surtout au ciel. Et puisque les âges sont toujours la matrice les uns des autres, il faut savoir que les mouvements que vous faites, en tant qu’incarnés sur cette planète, sont la matrice de la vie primordiale et principale que vous aurez dans ce que vous appelez les cieux pour l’instant. Tout est inversé. L’homme né sur la planète se dit : « Je suis né pour vivre, pour chercher le Seigneur, pour inventer des choses, pour respirer l’air frais, aimer les oiseaux, faire des enfants. La vie est ici. De l’autre côté il y a la vie de l’esprit, mais ce n’est pas la vie, c’est celle de l’esprit. » Faux, rien n’est plus faux. Ici est ta mort, de l’autre côté est ta vie. Lorsque je dis ces choses je ne veux pas favoriser le suicide, attention. Je ne vous dis pas débarrassez-vous de votre corps puisque la vraie vie c’est de l’autre côté. Au contraire, je vous le dis pour que votre vie de l’autre côté soit une vie de réalité, où vous êtes vivants, vous bougez parce que vous décidez de bouger, vous faites les choses parce que vous voulez les faire et que vous les comprenez. Tout ça se prépare ici, pas de l’autre côté. De l’autre côté c’est l’endroit du rêve. Si l’homme n’est pas réveillé sur terre, de l’autre côté il continuera à rêver de manière encore plus dramatique. Pourquoi ? Parce que de l’autre côté, il n’aura plus la barrière de l’individualisation comme conçue ici sur la planète, il va devenir une âme beaucoup plus collective. Et c’est pour cela que les atlantes se regroupent et continuent à bâtir leurs bâtiments, à piloter leurs engins, à parler leur langue. Ils ne savent même pas qu’ils sont morts. Ils l’ont su un jour, le temps du passage, puis très vite le rêve a repris le dessus et ils continuent à rêver. Lorsque l’on rêve on ne ressent pas la vie, on ne sait même pas que l’on est vivant. On est tout accaparé à construire, à voler, à marcher, à écrire, à parler, mais la vie n’est pas ressentie. Il faut donc non seulement s’acharner à vivre ici, dans le corps, dans la personnalité, mais il faut en plus trouver tous les moyens de combattre les rêves, toutes ces fuites morales, mentales ou même affectives. Il faut arriver petit à petit à les déceler, puis à les regarder et ne plus les voir. J’ai toujours proposé la méthode de l’usure plutôt que la méthode de la torture. Beaucoup de disciples se disent : « Pour sortir de la matière je vais faire des efforts, je vais me priver de ceci, me priver de cela, me forcer à ceci, me forcer à cela. Et avec le temps ce genre de disciple arrive à déployer, c’est vrai, une certaine énergie d’évolution, mais aussi de graves énergies de contradiction. Lorsque l’on est un être en conflit, en combat, on devient petit à petit son propre ennemi. Si bien qu’au premier échec le disciple ne se le pardonne pas. Il s’accuse et si l’échec est quelque chose d’insupportable pour lui, quelque chose qu’il ne peut pas admettre, il va faire ce que tous les hommes font, refouler la notion dans le subconscient. Il va donc à demi se pardonner tout en ne se pardonnant pas vraiment. Ce qui fait que ce genre de disciple, parce qu’il ne se supporte plus lui-même, au lieu de régler ses comptes avec lui-même, va se mettre à ne plus supporter sa femme ou ses enfants, son travail ou son patron, et sans arrêt il va rejeter son conflit sur les autres. Ce sont les autres qui l’empêchent et au lieu de regarder ce problème immense qui est en lui, il va regarder comment sont les autres, voir tous les défauts des autres. À partir du moment où l’on refoule en soi-même un problème, on ne peut plus se regarder. Parce que chaque fois que l’œil va analyser, automatiquement l’homme sait qu’il va rencontrer ce problème majeur. Et comme il a décidé de ne pas le voir et que l’œil est un organe qui regarde, alors il va aller regarder chez les autres. Comme la bouche est un organe qui parle, alors on va parler à propos des autres. Plutôt que de s’occuper de soi-même on va discuter de l’évolution, des qualités, des défauts des autres. Regardez autour de vous, celui qui discute des autres est un être qui s’est refoulé un jour sur un problème, qui n’est pas forcément grave, mais que l’individu a interprété pour lui-même comme étant grave. Chaque fois à la base ce n’est pas tant l’échec qui est le problème, mais c’est la manière, l’interprétation de cet échec. Chaque fois vous y remarquerez une question d’égo, une question d’orgueil, « Je ne me pardonne pas, j’attendais mieux de moi-même ». Alors je te pose la question : Tu attendais mieux de ta part ? Mais qu’est-ce que sont toutes ces images? Pourquoi t’embarrasses-tu avec toutes ces images. Pourquoi il faut que tu sois ce que tu imagines ce que tu dois être. Et comme ce que tu imagines n’arrive pas, tu es mécontent, et comme tu dois vivre avec toi-même tu entres en guerre avec quelqu’un d’autre. C’est le schéma classique, psychologique d’un disciple. Au lieu d’évoluer pour l’évolution, il dresse des images spirituelles et se dit : « je dois devenir ceci, je dois faire cela, je dois parvenir à ceci et cela. » Lorsque l’on est dans la spiritualité, il y a un rêve primordial qu’il faut absolument enlever, arracher, et ça oui il faut le faire avec force, vous devez arracher le rêve de devenir quelqu’un de spirituel, de devenir un initié, de devenir digne du Maître et de le sentir toutes les deux minutes dans votre dos pour voir ce qu’il peut remarquer sur vous. Il n’y a rien de plus pénible que le disciple débutant qui ne cesse de vouloir devenir digne du Maître. Mais par quelle énergie folle as-tu envie de devenir digne du Maître ? Je te propose de faire un petit jeu mental pour que tu te libères de certaines énergies, mais avant il faut que tu les comprennes bien. Tout simplement parce qu’une attitude ne peut pas exister sans l’articulation d’une certaine énergie. Et une énergie va de son expression la plus basse à son expression la plus haute. Lorsqu‘il s’agit de l’orgueil ou de la prédominance de l’égo, tu verras dans l’expression la plus basse les hommes être vaniteux, prétentieux, vouloir sans cesse commander, être obéi, vouloir diriger, vouloir le pouvoir, ne jamais être contredit et ils affirment faire tout de façon impeccable et ils refoulent les reproches, même ceux qu’ils se font à eux-mêmes. Dans la manifestation la plus élevée, on verra que l’égo, puisqu’il s’est épuré et qu’il ne veut plus jouer le jeu inférieur, il va consentir à jouer le jeu supérieur. Il va se dire : « Je vais devenir spirituel. Moi l’enfant bâtard de la matière, tu vas voir Seigneur que je vais me transformer, je vais devenir ton fils. Quelquefois on entend des prières fantastiques qui sortent du cœur des hommes. Mais ce sont des prières d’aveugles encore une fois, même si elles sont belles et que quelquefois elles sont de véritables chants de détresse. Car combien de disciples se déchirent de l’intérieur et disent : « Je t’en supplie Maître vient vers moi, ne me laisse pas dans cette obscurité, ne me laisse pas sans ta présence, guide-moi, fais-moi un seul signe que je sache comment marcher et vers qui je dois aller. » Tout le monde a lancé ce cri un jour et tout le monde continuera à le lancer quoi que je dise. Et quoi que je dise, les choses continueront pour beaucoup de personnes. Lorsque l’égo trop malheureux du jeu intérieur se passionne pour le jeu supérieur il se dit : « Ce jeu-là je vais le jouer de façon divine, je vais devenir un initié. » Et la passion qui était portée jusque-là vers l’argent, le sexe, la table, se dirige alors vers le Maître. C’est à cet endroit-là que l’on rencontre d’ailleurs la plupart des disciples, lorsqu’ils sont encore dans le feu de cette passion extraordinaire où le Maître est tout, où le Maître est l’existence la plus sublime du monde. On lui doit le respect, l’amour, on doit penser à lui chaque jour. Il surveille son disciple et son disciple doit se montrer digne de lui afin qu’il vienne. Le disciple ne s’en rend pas compte, parce que non seulement il continue à désirer le Maître, mais en plus il est capable de prendre des billets d’avions pour aller à l’autre bout du monde pour essayer de le rencontrer. On ne sait jamais, des fois que Koutoumi sortirait pour acheter des fraises à Pondichéry. « Tout peut arriver se dit le disciple. Je n’ai qu’à être à l’endroit qu’il faut, au moment qu’il faut, quitte à rester à cet endroit cent ans, à force de demander, de prier, de faire du bruit et frapper à la porte, comme à dit Jésus, frappe et on t’ouvrira. » L’histoire d’un homme est son histoire et cette histoire est la résultante d’une longue lignée d’incarnations, d’une longue alliance avec un Maître. Ce n’est pas parce que tu veux voir le Maître et que tu tambourines à sa porte que le Maître va t’ouvrir. La meilleure façon de frapper à la porte du Maître n’est pas avec le désir de le voir, avec l’ardeur, même si tu la considères comme mystique. La seule façon de frapper à la porte du Maître c’est avec le battement de ton cœur, rien d’autre. Ce battement est une clé magique, alors que tes prières ne sont que des pollutions pour la tranquillité de l’Ashram. Car toute prière adressée à un Maître lui arrive. Il ne faut pas croire que les Maîtres vivent dans une dimension qui est comme dans un isoloir et qu’ils n’entendent rien et qu’ils ne voient que ce qu’ils veulent voir. À partir du moment où des maîtres ont décidé d’être connus, lorsqu’ils donnent leurs noms, encore plus leurs portraits, ou la couleur de leur aura, les Maîtres sont accessibles à la terre entière. Ils ne peuvent pas dire je ne m’ouvre qu’à l’élite, je ne m’ouvre qu’aux initiés potentiels. C’est faux. Ou on est ouvert, ou on est fermé. C’est la loi qui veut ça. Ce qui fait que chaque fois que vous envoyez une prière, une réclamation ou des remarques, cela arrive, et ce n’est pas parce que l’on ne vous répond pas que l’on ne vous a pas entendus. Simplement, pour que l’on vous réponde, il faut envoyer d’une certaine manière, il faut réclamer d’une certaine manière et se mettre debout d’une certaine manière. Je vais vous faire le portrait typique du disciple que l’on rencontre communément aujourd’hui. C’est comme cela que l’on voit des disciples avoir sans arrêt des hauts et des bas. Pendant dix jours ils croient en Dieu de façon extraordinaire et puis un beau jour plus rien n’existe. Finalement Dieu est trop loin pour prendre soin des choses de la terre et pourquoi est-ce qu’il y a la guerre, la paix, pourquoi est-ce qu’il y a la famine, et pourquoi et pourquoi et sa foi diminue. Et le cul-de-jatte rencontre un jour un disciple qui est dans sa phase d’extase, d’ardeur et de ce fait le cul-de-jatte récupère un peu d’énergie et il remonte dans sa phase d’ardeur. Mais de nouveau il est à bout de souffle et il retombe. On voit ainsi sans arrêt des disciples qui les uns les autres se remontent les cloches espérant que tous ensemble ils finiront par jouer une belle musique. Mais pour nous ce n’est jamais Pâques croyez-moi, parce que tous ces sons sont discordants. Alors, voilà comment il faut faire pour non seulement rencontrer le Maître, mais surtout pour que le Maître vous accepte. Parce que le rencontrer est une chose, et quoi que l’on en pense, il y a de part le monde, de façon incarné, un grand nombre de Maîtres. Vous en avez forcément croisé un, un jour, ça, je vous l’affirme, je le soutiens. Parce que les Maîtres ne sont pas ces perles rares qui ne vivent que dans l’Himalaya, sur la Lune ou ailleurs. Le Maître est le plus souvent incarné et il prend part aux affaires du monde et d’une façon parfois très concrète et pas seulement pour faire de la dentelle dans un joli couvent, mais pour s’occuper des affaires des hommes. Mais qui se souvient d’avoir rencontré un Maître ? Personne. Et c’est d’ailleurs pour ça que vous êtes sans cesse en train de chercher, parce que vous l’avez croisé et vous ne l’avez pas vu. Par contre vous seriez prêt à travailler pour les Maîtres et vous seriez en train de réclamer un travail de la part de Shamballa ou des Maîtres, appelez les choses comme vous voulez. La différence qu’il y a entre le disciple débutant qui brûle dans ses propres ardeurs, ses propres mysticismes et le disciple qui commence à sortir du rêve, c’est que l’un appelle Dieu et l’autre sert Dieu. Il y a une différence de responsabilité, et non pas responsabilité parce que l’on est devenu grand, important, initié. C’est un changement dans le mental, c’est un changement dans les émotions et ce changement peut avoir lieu n’importe quand. Parce que dès que le canal est ouvert le Maître s’y engouffre et il cherche à travailler, il cherche à sauver les autres qui rêvent encore. Donc il ne s’agit pas un jour de sortir du rêve, d’être initié à une réalité, de recevoir une jolie fiche ou il est dit : un initié untel, né à telle date est attendu afin qu’il fasse tel et tel service. Il sera accompagné pour cela de tel collaborateur et guidé par tel maître et puis le beau tampon de Shamballa. Les choses ne se passent pas comme cela. Il y a quelqu’un qui rêve et d’un seul coup quelqu’un qui ne rêve plus et immédiatement il devient habité. Il n’a pas besoin de se demander d’où cela vient. Il n’a pas besoin de justifier les choses. Il commence à faire spontanément, que ce soit dans le milieu familial, professionnel ou ésotérique s’il est à la tête de quelque chose de spirituel. Il commence à faire des transformations. C’est à cela que l’on remarque le disciple. Il transforme, il sublime des situations qui pour les autres encore dans le rêve sont des situations incompréhensibles, qu’ils compliquent par leurs émotions et leurs rêves intenses.
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