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Se dépouiller de soi-même(suite)



Psychologie Cosmique

04-05-90 — 3/4

Se dépouiller de soi-même.(suite)

 

(Suite du 04-05-90 2/4)

Lorsque je dis volontaire, je ne renie pas la foi, le feu de la foi. Mais il faut savoir que la foi ne s’obtient qu’à un certain degré de détachement.
……………………
L’homme qui avance sur le chemin qu’avec la foi, la croyance, en vertu du bien dont il connaît tous les points, toutes les règles, il se met en inquisition de tous ceux qui ne rentre pas à l’intérieur de ces règles. C’est là où l’homme est le pire des hommes, parce qu’il se met à juger tout le monde, c’est là qu’il devient mauvais au lieu d’être bon, alors qu’il ne croit qu’en ce qui est bon.

Puis, lorsqu’il dépasse la croyance et que petit à petit par des purifications il commence à être suffisamment détaché de lui-même pour avoir la juste vision des concepts comme la foi, la liberté, la réalité, alors il est un disciple.
Il faut être au-delà de soi-même pour être un disciple. Un Maître ne s’avance jamais vers un être très replié sur lui-même, égocentrique, prenant tant de soin vis-à-vis de sa spiritualité, qu’il conclue que la femme est en trop, que les enfants sont perturbant, que le travail est profane et que la société est imbécile et consommatrice.

Il faut donc apprendre simplement à se détacher de soi-même, et tous les autres détachements auront lieu sans aucun problème, sans que vous ayez à vous forcer vous-même, à vous raisonner vous-même, à vous battre, à vous distancer de quelque chose. On ne peut pas se distancer de quelque chose, c’est impossible, parce que ce quelque chose a une fonction.

On ne peut pas par exemple se distancer, pour ceux qui vivent la vie à deux, de la vie du conjoint ou de l’épouse, parce que tout simplement quelque fois le conjoint ou l’épouse est une marque de la destinée, il faut travailler ensemble. Alors pourquoi aller contre la destinée, contre une collaboration, une fusion si belle, si enrichissante ? C’est pour cela que le disciple n’arrivera pas à se détacher de l’autre. Pour lui, ce sera véritablement un travail d’Hercule, il demandera à Dieu le soutien, la protection, et Dieu ne lui enverra rien de tout cela, et le disciple verra son désir ou sa dépendance augmenter vis-à-vis de l’époux ou de l’épouse.

Comment sortir de ce problème ?
Simplement en se détachant de soi-même encore une fois.

D’abord expliquons pourquoi est-on attaché à soi-même ?
Tout simplement parce qu’à l’acte de la naissance, que ce soit la naissance dans le cosmos en tant qu’âme, ou que ce soit la naissance sur terre en tant qu’être incarné, il y a comme inversion des énergies, je dis bien comme, car il ne faut pas glacer le concept, il faut essayer d’en saisir le déroulement.

Il faut comprendre, imaginer que l’être se trouve dans une dimension que l’on qualifiera de divine, et son incarnation qui va se situer dans une dimension que l’on va qualifier de physique. Le voyage entre ces deux dimensions va se faire par une porte étroite, la même porte qu’emploient tous les atomes pour passer du seuil invisible au seuil visible et constituer le monde et vous donner de l’énergie. Mais il faut savoir que cette danse, ce mouvement ne se fait pas de n’importe quelle manière. Cela se fait dans la forme du symbole de l’infini, le huit couché.

Il y a donc l’esprit dans son monde divin qui va faire un mouvement sphérique dans son propre monde et arriver à l’endroit de la frontière avec le monde physique. Là, le même esprit va faire la même ronde mais en sens inverse et va revenir au point mais cette fois-ci de sortie du monde physique qui est le même point que le point d’entrée. Cela se fait dans ce sens-là, selon le mouvement du huit de l’infini.

Ce qui fait que lorsqu’on se trouve dans le royaume du divin les choses paraissent debout et lorsqu’on se trouve dans le royaume de la matière les choses paraissent couchées et l’esprit qui dans le monde divin se sait par exemple indifférencié, dans le monde matériel va s’identifier et être différencié.

Vous allez peut-être me dire que dans ce mouvement réside un grand piège et que Dieu aurait pu éviter ce piège, ou faire les choses d’après une autre loi.

Si je voulais vous expliquer exactement pourquoi les mouvements de la vie et de la régénération de la vie ont lieu ainsi, il faudrait vous pousser dans des hauteurs métaphysiques trop importantes, ce qui ne veut pas dire que je vous juge incapables d’y aller. Je ne dis pas du tout cette chose-là. Simplement il y a, il faut l’admettre, des concepts tellement puissants que l’on ne peut pas les transmettre en quelques mots, ou si l’on peut les dire en quelques mots, il faut y ajouter l’expérience qui n’est pas possible ce soir dans le cadre dans lequel nous opérons, il faut entrer en méditation.

Donc, je vous donne quelques mots et vous ferez la méditation chez vous avec comme guide toute l’énergie du cosmos.
Pourquoi est-ce que cela se passe de cette manière ?

Pour expliquer en très peu de concepts, il faut avant tout comprendre qu’il n’y a pas un extérieur et un intérieur, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, une unité, une dualité. Il faut comprendre que tout est dans le même endroit et dans le même être et à la même dimension. Ce qui ne veut pas dire qu’il y a notion d’intérieur. Enlevez de votre esprit la notion d’intérieur, car sitôt que vous l’aurez, vous allez chercher un extérieur.
Donc imaginez que tout se passe dans un être, mais sans la notion d’intérieur et d’extérieur, donc simplement là, comme un son suspendu, là.

Qu’est-ce que je veux dire par là.

Je veux dire simplement que celui que l’on nomme Dieu, celui que tous les disciples cherchent lorsqu’ils cherchent la lumière, qu’ils prient le Maître pour être initiés à cette lumière, cet être que tout le monde aspire, n’est pas un être, ce n’est rien. Quand je dis rien, je ne veux pas dire qu’il est nul, que c’est zéro. Je dis simplement qu’il est au delà.

Rappelez-vous la notion de manifesté et non manifesté. Il ne faut pas aller vers la nature de Dieu avec les valises, les renseignements que vous avez accumulés à propos de la constitution de son univers. La philosophie de Dieu est bien différente, elle est un état suspendu où l’esprit ne peut pas rentrer, il faut le laisser dehors, il n’y rentre que le cœur, il n’y a que le cœur qui peut voir. Puis, lorsque le cœur a vu et qu’il peut ressortir, il vient enrichir l’esprit qui lui a déjà tout appris. Mais tant que le cœur n’est pas allé voir, l’esprit ne sait toujours pas.

Quelle est en fait la réalité de tout ce qu’il a appris ? Où est la véritable nature ?

Pourquoi le mouvement se fait-il ainsi ?
Il se fait ainsi, parce que cet être est au-delà de l’identification possible. C’est ce que j’ai essayé de briser en vous, le moyen d’identifier Dieu, il faut que cette habitude vous passe. On ne peut pas non plus basculer dans l’autre notion et dire qu’il est inidentifiable, qu’il n’existe pas, qu’il est le néant. On ne peut l’identifier que par le cœur. Alors tant que le cœur n’est pas allé le voir, on ne fait pas rêver la tête. La marque d’un disciple se montre aussi par sa patience, par son acceptation à savoir remettre à demain ce qu’il ne peut pas comprendre aujourd’hui. Il doit avoir la sagesse de s’arrêter et d’attendre.

La volonté n’est pas contraire à cette sagesse, savoir s’arrêter et attendre. La volonté est un feu qui doit être stimulé lorsque seule cette énergie peut nous faire avancer. Lorsque le cœur va faire cette expérience, la volonté doit au contraire devenir une note d’amour, se transformer complètement et devenir une capacité de contemplation.
Ce qui fait qu’une seule et même énergie, par des jeux différents, donne naissance à une multitude de qualités que le disciple découvre au fur et à mesure.

Pourquoi ce mouvement ?
Comme tout se passe à l’intérieur d’un seul et même être, tout va donc tourner dans sa périphérie. Et il ne peut pas y avoir un intérieur et un extérieur puisqu’il n’y a que lui qui existe.

Par contre, dès que l’étincelle, une âme disons, va être propulsée dans une région de l’être où il y a le sommeil, il y a une nature qui n’est pas contraire au réveil de Dieu qui constituerait par exemple l’esprit de Dieu, mais parce que l’éveil de Dieu n’existe que par la forme incurvée du sommeil de Dieu.

Donc on pourrait dire qu’un relief à l’extérieur n’existe que parce qu’à l’intérieur il y a un trou. Si l’on cherche à savoir lequel est le plus vrai, le relief ou le trou, on se trompe. Il faut simplement faire de cette chose une seule et même nature.
Si l’on essaie de savoir quel Dieu est le vrai Dieu, celui qui dort, qui est dans le cosmos, qui fait le cosmos, qui est tous les hommes, ou celui qui est au ciel, on se trompe. Pour être juste, il faut tout regarder non seulement comme étant Dieu réveillé, potentiel, mais aussi Dieu qui dort, parce que son éveil n’est soutenu que par son sommeil.

La métaphysique est quelque chose de délicat, non pas parce que l’exercice est difficile pour l’intellect, mais l’intellect a du mal à se faire avec cette métaphysique, uniquement parce qu’il n’est pas entraîné à penser selon des paradoxes.
Pour l’intellect, il y a le noir et le blanc, et si l’on mélange les deux cela donne du gris, mais il ne peut pas y avoir du noir et du blanc et que ce ne soit d’aucune couleur identifiable.

Vivre avec le paradoxe, grandir avec le paradoxe, vivre avec le paradoxe est une chose difficile, et le point de vérité est là-dedans, dans le paradoxe résolu.
Alors, celui qui veut véritablement avancer va me crier : Donne-moi les outils, donne-moi la clé pour résoudre tous les paradoxes, pour me maintenir en équilibre, pour que je puisse voir une bonne fois pour toutes la vérité. Bien sûr je peux te parler de certaines choses, mais dès que tu vas retourner dans la vie, dans la rue, tu vas être à nouveau en conflit entre le bien, le mal, le noir, le blanc et l’équilibre va être rompu. Ce qui fait que quoi que je te dise maintenant, même si tu l’admets, même si tu le sens, sitôt que tu seras dehors, tu vas perdre cet équilibre.

Tu vas me dire que c’est une mauvaise nouvelle et que je n’ai pas d’espoir envers toi. Je ne dirais pas la chose de cette manière-là. Disons que je sais qui tu es, et moi vois-tu, je ne rêve pas. Je ne me dis pas puisque je leur ai parlé de l’équilibre, ils vont savoir le garder à travers leurs vies. Pas du tout, tu ne vas pas le garder et d’autant plus que je t’en ai parlé. Pourquoi ?
Parce que tu vas faire l’erreur de le chercher.

À chaque pas, à chaque décision, à chaque estimation de quelque chose, tu vas chercher l’équilibre. Tu vas te rappeler l’exercice que je t’ai fait faire et tu vas chercher le même point dans l’espace suspendu où il n’y a plus de plafond ni sol et puisque tu y étais bien, tu vas vouloir le retrouver.

Alors je te mets en garde, c’est en le cherchant que tu vas te distancer de lui. Ce point d’équilibre ne se cherche pas, il ne se trouve pas. Et pourtant tu as l’impression que tu dois le chercher, ne serait-ce que parce que tous les inspirés te dise, il faut évoluer, évoluer implique un concept de mouvement. Moi je te dis qu’il n’y a aucun mouvement.

Il semble par là que je te dise : il ne sert à rien d’évoluer, on n’évolue pas, ou l’évolution n’existe pas. Je ne renie pas l’évolution, simplement il y a une part en toi qui doit évoluer et une part qui ne doit pas bouger, comme le discours que je viens de te faire. Lorsque tu auras compris cela, tu sauras, depuis l’endroit où tu n’as pas à évoluer, intégrer toutes les choses du monde, toutes les expériences, expériences qui te donnent l’impression que tu évolues, et tu sauras parfaitement ce que tu dois faire pour chaque mouvement. Est-ce que je dois m’investir à fond dans la connaissance intellectuelle, est-ce que je dois devenir un ascète, me consacrer à la prière, à la méditation. Est-ce que je dois devenir un humaniste, travailler pour le bien des hommes. Tu sauras mesurer chaque chose, parce que tu le feras depuis ce point que l’on appelle la non-existence, mais qui est en fait une existence en soi en vérité.

Si tu arrives à le faire depuis cet endroit de calme, cet endroit où il n’y a pas d’attache, automatiquement ta destinée va s’ouvrir comme un grand-livre et tu vas t’apercevoir que telle et telle chose te sont nécessaires, tu vas t’attacher à les faire comme il faut. Alors que pour l’instant les choses te semblent lourdes, difficiles et adversaires. Tu es heureux de rencontrer l’événement, tu ne le regardes pas comme un adversaire ou comme un Maître sévère qui vient t’écorcher et tu acceptes que la purification passe par la douleur.

Non, pas du tout, la purification ne passe pas par la douleur, ni par le feu de la purgation.

Ça, c’est une image qui est créée pour compenser tout l’effort que l’on doit faire. Si l’on fait l’effort depuis le mauvais endroit, automatiquement on se sent arraché, déraciné, écorché, c’est normal, et c’est le signe que l’on ne va pas au bon endroit pour accomplir le détachement.

Si l’on se place au bon endroit cela a lieu automatiquement. L’homme n’a pas besoin de faire le détachement, de commettre le détachement, de commettre l’évolution.
Tous les disciples imaginent qu’ils doivent évoluer, comme un coureur se dit je dois pédaler pour gagner la course.
Pédale, je te laisse pédaler et on verra jusqu’où tu iras. Le problème, c’est que tu ne peux pédaler que sur une piste et il se trouve que malheureusement Dieu est au-delà de la piste. Alors où tu vas avec ton petit vélo ? Dis-moi ?

Donc, l’homme n’a pas à commettre un mouvement, commettre l’évolution, commettre le détachement. Tout ce qu’il doit commettre s’il y a quelque chose à commettre, c’est d’arrêter. J’arrête.

Un événement vient vers toi, tu ne l’aimes pas, comment vas-tu t’y prendre ?

Te raisonner, je viens de te dire que cela ne sert à rien, et nous sommes d’accord avec toi, tu ne peux pas faire face à une émotion de colère, de tristesse ou de joie, même lorsqu’il s’agit d’amour. Il faut donc que tu arrêtes.

Comment est-ce que l’on arrête ?
Cela revient à parler du détachement.

Comment est-ce que l’on se suspend ?
Comment est-ce qu’un oiseau vole dans le ciel ?

On verra que dans la tentative de se suspendre, on va être obligé non pas de minimiser l’événement qui nous touche, non pas de se refroidir vis-à-vis de lui, mais au contraire de le regarder. Le regard est un moment d’éternité.

C’est pour cela que j’ai dit si souvent observez-vous, observez chaque chose. Par cette observation vous vous mettez dans un endroit de votre être où il y a le neutre, la paix, le non-attachement. Et par le regard, automatiquement vous arrivez à comprendre la situation. Si je ne regarde pas la situation, je la subis. Un événement arrive, il me tombe dessus comme la pluie, je sens sa température et si la pluie est glacée elle me met fort en colère.

Tu n’as pas mis une distance, tu n’étais pas dans ce point de l’être. Ce qui fait qu’étant dans la périphérie, l’événement qui circulait dans la périphérie t’a renversé sauvagement et tu es maintenant blessé. C’est normal, et chaque fois les choses auront lieu de la même manière, parce que c’est une loi.

Alors, tu vas essayer de faire attention aux véhicules, te mettre d’un côté, puis de l’autre. C’est ça qui va devenir difficile, ta vie va devenir un enfer, toutes les épreuves vont devenir un enfer. Voilà la vie du disciple qui ne comprend pas comment il doit vivre. C’est une suite de mouvements de l’esprit pour éviter, éviter, éviter. Mais on ne peut pas toujours éviter, un jour arrive un gros camion et on est écrasé. Tiens, celui-là, on n’y avait jamais pensé, et pourtant c’est arrivé.

Donc, comment s’y prendre souplement et gentiment ?

Lorsqu’arrive un événement qui vous secoue, je vous ai dit suspendez tout. C’est-à-dire que vous vous asseyez quelque part, vous fermez les yeux et vous rentrez dans votre cœur. Même si cela au début vous paraît difficile, parce qu’il y a l’émotion qui a été stimulée, qui vous a envahis, qui bouillonne, rentrez qu’en même dans le cœur.
Prenez un ascenseur, inventez des images, des images qui captivent complètement votre pensée, prenez l’ascenseur et descendez, descendez dans une grotte, puis une autre, jusqu’à ce que vous arriviez au centre de la terre et dans ce centre, imaginez une immense lumière, aucun objet, aucune couleur, aucune forme, rien que la lumière et mettez-vous dans cette lumière. Si vous sentez qu’à nouveau l’émotion arrive, qu’elle soit bonne ou mauvaise, reprenez l’ascenseur et redescendez pour retourner à ce point de lumière, et vous allez voir que vous pourrez réussir sans aucun problème. Alors que si vous restez au même niveau que l’événement, vous ne pourrez pas faire face, il est plus puissant que vous.

Pourquoi ?
Parce qu’il a réussi à vous induire dans une émotion, il a donc réussi à rentrer en vous-même, il fait parti de vous, il va vous ronger jusqu’à ce que vous soyez épuisés de lui fournir de l’énergie.

Tandis qu’en prenant l’ascenseur vous dissipez la pensée, vous l’induisez dans un phénomène différent que la contemplation de l’événement. Vous changez donc son but, l’énergie ne peut plus aller vers l’événement, elle rentre à l’intérieur de l’individu.
Donc de cette manière-là non seulement vous vous entraînez au détachement, non seulement vous vous entraînez à rencontrer votre véritable lumière, mais en plus vous créez la paix.

Pour chaque événement faites cette chose. Naturellement il est plus facile de le faire pour les petits sentiments que pour les grands, mais si vous vous entraînez bien avec les petits sentiments, vous arriverez à le faire avec les gros ou les grosses agitations mentales. Et ensuite vous le ferez aussi vis-à-vis de la joie et un beau jour vous finirez par comprendre tout ce qu’il est question en spiritualité. Vous finirez par comprendre les grands Saints, dans quel état ils se trouvaient, parce que vous aurez découvert le même état, ce non-être, et quand je dis ce non-être, n’imaginez pas qu’il y a en vous un endroit où cela existe. Au contraire c’est un endroit où tout existe, mais c’est à l’état non différencié.

Le non-être c’est donc la nature de ce qui est non différencié. L’existence est ce qui est à l’extérieur, ce qui vit à l’extérieur. Exister est un état différencié, tandis que tout ce qui vit dans un état non différencié est un principe Divin et ce n’est plus une existence, c’est la nature, c’est le mystère.

Nous avons fait un tour horizon des principales notions, ces notions difficiles que le disciple rencontre. Quelques-uns arrivent à régler quelques degrés du mystère avec facilité, heureusement d’ailleurs. L’incarnation est là pour cela, apprendre d’avantage chaque jour, chaque vie. Mais il va de soi que nous ne pouvons pas tout dire sur les concepts qui n’ont été qu’effleurés ce soir, car en fait pour aller au fond de chaque notion, il faudrait qu’en plus il y ait la méditation.

Voici comment il faudrait travailler en fait lorsque vous voulez véritablement sonder un principe. Il doit y avoir d’abord tout une part intellectuelle et faire en sorte que l’esprit soit suffisamment méthodique pour évacuer les notions fausses, l’exercice que nous avons fait dans un premier temps. La pensée doit donc être utilisée comme une machette, au début, pour évacuer les notions fausses, toutes les notions qui ne tiennent pas face à la logique et doivent être évacuées. Puis, lorsque l’on arrive au maximum de la conception atteignable par l’intellect, et là il peut se passer des jours et des jours d’étude, on en vient à la contemplation du sujet. On arrête toutes les spéculations, on ferme tous les livres et on visualise, on envoie le concept.

Par exemple, si vous prenez le concept de liberté, vous discutez entre vous de la liberté, vous contemplez les différents aspects, ces côtés erronés, ces côtés véritables, liberté dans l’action, dans la société, liberté de la pensée, spirituelle, non-attachement, montez la pensée d’une façon méthodique jusqu’en haut de la spirale et vous verrez qu’en articulant la pensée en spirale, vous n’allez pas faire un mouvement circulaire, vous allez voir que la pensée va aller, comme un pendule, d’un point à un autre.

Donc sur la base, la spirale va être simplement un mouvement pendulaire et c’est là le premier paradoxe à résoudre pour le disciple, comme je l’ai dit tout à l’heure : le bien, le mal ; le blanc, le noir ; le chaud le froid.
Une fois que l’on a saisi le sens de ce mouvement de pendule, lorsque l’on a compris qu’il n’était plus nécessaire de l’agiter de cette manière-là, lorsque l’on a en tête un certain nombre de notions pour ne plus basculer du bien au mal sans arrêt, c’est là que se déclenche le mouvement circulaire. On est au-delà de la dualité, alors le mouvement d’unité commence et on peut monter la spirale jusqu’à ce que l’on se trouve au point extrême de la spirale et à ce moment-là, la méditation doit avoir lieu.

Alors on prend le concept par exemple de liberté et on écrit dans la lumière que l’on imagine. On ne pense pas. Il ne faut pas penser car l’exercice a été fait avant, on contemple simplement ce mot, on rentre dans la méditation, dans la relaxation et on laisse les symboles avoir lieu. Si d’un seul coup deux grandes ailes d’oiseau apparaissent, laissez le symbole arriver. N’essayez pas de l’interpréter, laissez-le passer. Puis si arrive un triangle, un cercle, des couleurs, des flammes, des êtres laissez toutes ces choses avoir lieu, par contre recueillez le sentiment, l’intuition, le message.

Chaque symbole transporte un message et vous transmet un état.

Si apparaissent par exemple deux grandes ailes d’oiseau, vous allez dans le vol de ces grandes ailes sentir la plénitude de la liberté.
C’est donc ce deuxième exercice que je vous propose, vous devez le faire chez vous, ou bien si vous ne pouvez pas le faire chez vous, ou s’il vous semble que vous ne pouvez pas y arriver tout seul, regroupez-vous et ensemble faites ces méditations symboliques.

Prenez des thèmes, étudiez-les ensemble, d’abord intellectuellement, chaque jour de la semaine méditez autour de cette boule de lumière dans lequel vous aurez marqué le concept à étudier, et vous verrez qu’avec le temps des énergies, en vous, vont être déclenchées. Lorsque le disciple travaille, lorsqu’il fait des méditations, lorsqu’il cherche, lorsqu’il écrit dans les boules lumineuses, il accélère, son énergie est augmentée et l’énergie va l’emporter dans une autre dimension automatiquement.

C’est pour cela que méditer est très utile, même si maintes fois j’ai cassé le concept de la méditation, mais je ne casse que les concepts erronés que les hommes se font, jamais la nature de la chose elle-même.

Comment méditer ?

Le disciple sur le chemin doit savoir comment méditer, après s’être fait un petit peu les armes avec le discernement, les grands concepts de détachement de soi, de liberté et de réalité, il faut maintenant passer aux travaux pratiques et méditer. Il a accompli la partie philosophique, maintenant il va commencer la partie alchimique, et si vous me prêtez encore quelque attention nous allons étudier ce petit chapitre.

Comment méditer et qu’est-ce que la méditation ?

Tout le monde a son idée sur la méditation et tout le monde va pouvoir me dire quelque chose. Comme d’habitude je vais raccourcir tous les commentaires et dire que méditer c’est simplement être là. Il ne s’agit pas de transporter kundalini jusqu’en haut de la charpente et de faire tourner le coronal. Il ne s’agit pas de transformer les sept rayons en un seul. Il ne s’agit pas d’aller chercher dans le fin fond de la cave humide tous les trésors du jumeau de la terre pour le jumeau du ciel qui a eu le grand privilège de rester au ciel. Non, méditer c’est simplement être là.

Par toute la maturité philosophique acquise l’homme sait ce que veut dire être là.
Lorsque l’on se trouve détaché de soi-même et non pas détaché du monde, je le répète, le monde n’y peut rien, le monde est là, c’est sa nature d’être là. Mais lorsqu’on est détaché de soi-même, être là, devient un acte naturel, irrépressible. Ce n’est pas mon complexe qui est là, ce n’est pas mon image que je me crée moi-même à cause du visage que je me connais, à cause de la voix que je me connais. Non, ce n’est pas du tout cela qui est là. Je suis là, intemporel, intouchable, magnifique, plein et vide à la fois, au-delà de toute notion d’espace et de temps. Je suis là.

Dans cette pensée qui arrête toutes les autres identités, je découvre ma véritable nature. L’homme croit qu’il doit évoluer, travailler quelque chose, qu’il doit se modeler pour devenir semblable à Dieu, alors qu’il s’agit au contraire de cesser d’entretenir toutes les identités qu’il se colle comme autant d’étiquettes. Je suis Pierre, Paul ou Jacques, je suis beau, grand, petit, je suis un moine, je suis un méditant, je suis un profane, je suis un ingénieur. Tu es surtout dans le bruit, dans le vacarme et c’est pour cela que tu es si malheureux, que tu cherches un moment de silence et que tu dis Dieu c’est le silence.
Dieu n’est ni le bruit ni le silence, il est quelque chose d’autre.

Alors comment y aller vers ce quelque chose d’autre ?

Tout simplement en travaillant à ne pas s’identifier, le contraire de ce que tu imagines, construire une identité spirituelle. Tu as tellement construit à travers tes incarnations, tu t’es attaché à construire Pierre, Paul, Jacques, ton métier, alors moi je te dis au contraire que tu dois te défaire de toutes ces identités. Tu ne dois pas croire que cela est toi. Cela est une partie de ton instrument qui est le manifesté, mais cela n’est pas toi. Ton manifesté c’est Pierre et Pierre a peut-être des problèmes, il n’est peut-être pas très intellectuel ou très philosophe, mais toi tu n’as pas de problème. Et c’est parce que tu sais que tu n’en as pas, que tu vas pouvoir aider Pierre à résoudre ses problèmes.

C’est depuis le point de lumière que l’on illumine le point des ténèbres. Ce n’est pas en étant dans les ténèbres en essayant d’allumer un feu de bois.
Le bois va prendre feu bien sûr, mais il va te brûler. C’est ce que font tous ceux qui essaient d’activer la kundalini en faisant des exercices respiratoires pour dynamiser la kundalini. Ils dynamisent tellement qu’ils se brûlent.
Tu as déjà un point de lumière, c’est ton être authentique, alors illumine ton manifesté depuis ce point de lumière. Cela paraît être une notion à double sens comme s’il fallait jongler en l’être et le non-être.

Puisque Pierre existe, il doit bien avoir une fonction ?
Bien sûr qu’il a une fonction.

Il ne faut jamais chercher à savoir si le relief est plus vrai que le trou, tu te tromperais, parce que le trou est le relief et le relief est aussi le trou, tout dépend de l’endroit où l’on se trouve pour regarder. Si je me mets du côté du trou, je vais voir une profondeur et je vais identifier la réalité à un trou. Si je me mets du côté du relief je vais voir une bosse et je vais identifier la réalité à une bosse.

Alors tu vas me dire, il y a forcément un trou et une bosse, qu’elle est donc la vérité ?

Alors moi je te dis : le trou est bossu. Cela ne fait que rajouter une troisième supposition et on n’arrive pas à faire synthèse et à croire que c’est la vérité.
C’est là, le point de spiritualité, le point initiatique, faire synthèse entre des choses qui apparemment ne peuvent pas faire synthèse.

Mais je vais te guider un petit peu.
Pour faire synthèse, je te dirais qu’il ne faut pas croire ce que tu vois, il ne faut pas se dire le trou est une profondeur et la bosse est un relief, cela pourrait aussi être une ligne, et alors là, tu ne comprends plus.

Tu as raison de ne plus comprendre, je le fais exprès, c’est vrai cela pourrait être une ligne, et cela pourrait avoir le même effet. Toute la difficulté est dans ta tête.
M’as-tu compris maintenant ?

La difficulté n’est pas en Dieu, ou dans la difficulté qui représente Dieu pour les hommes. Il faut simplement savoir que si je peux identifier un trou et identifier une bosse, c’est qu’il y a en moi un trou et une bosse. C’est à cause de la séparativité à laquelle mon esprit s’est habitué, que je vais avoir la difficulté à trouver la synthèse philosophique qui me permet de supposer ce que peut être Dieu.

Autrement dit, je te le répète, tu ne peux pas aller vers Dieu avec la tête, vas-y avec le cœur. C’est pour cela qu’aussi complexe et détaillée que soient les philosophies qui te décriront tout ce que je viens de te décrire, mais en d’autres mots, tu ressortiras avec un gros mal de tête, ou tu auras l’impression d’avoir compris une seconde, et la compréhension va t’échapper la seconde d’après et tu seras malheureux.

Lorsque tu as un livre entre les mains, il faut avoir un comportement tout différent de celui du lecteur, même si c’est un lecteur passionné et très studieux. Il faut faire comme je te l’ai dit tout à l’heure, prends le livre pour écarteler tes notions. Chaque fois que le livre te dit quelque chose, élargis la notion afin de rentrer en toi une plus grande logique. Lorsqu’une grande logique est entrée en toi, prends ce livre et tout ce qu’il dit comme support de méditation, et à chaque ligne maîtresse qui se dégage d’un chapitre, tu en fais un sujet que tu inscris dans la boule de lumière et tu médites dessus.

Les hommes admettent volontiers que l’on puisse méditer sur les symboles, mais sur les livres ils n’y ont jamais pensé. Mais il faut savoir tirer ce symbole de tous les mots.
Maintenant qu’allez-vous faire de tout ce que je vous ai dit ?
Je vous conseille de l’oublier un certain temps. Essayons de massacrer ces notions anciennes dans votre esprit, mais pour que ce massacre donne lieu à une nouvelle germination, je vous conseille de l’oublier et ne penser à rien ni demain ni après demain.

Par contre, dès que vous serez en situation, dès que vous serez passés à un entendement, ressortez ce que je vous ai dit et mettez-le en application, mais ne soyez pas en train de réfléchir sur tout ce que je vous ai dit. Encore une fois je le répète, n’utilisez pas la tête, cela ne sert à rien de réfléchir à ce que j’ai dit. Par contre, rappelez-vous comment vous devez agir.

La spiritualité n’est pas faite pour que l’on pense toute la journée à elle, pour que l’on pense toute la journée à Dieu, toute la journée à l’amour, à la liberté. La spiritualité est quelque chose qui doit exister au moment où il y a l’événement, la situation.

Lorsque vous êtes dans votre jardin, ne pensez pas à Dieu, regardez la fleur, pleinement, totalement et sitôt que vous êtes hors du jardin et que vous avez à faire à un voisin agressif, alors soyez complètement spirituel. La plupart des gens font le contraire, ils sont très spirituels face à la fleur parce que c’est facile de voir Dieu dans un iris ou un coquelicot, mais d’être Dieu dans une bataille, face à quelqu’un qui vous insulte, ça, c’est moins facile.

Et là, on ressort la bonne vieille personnalité parce qu’arrivent des notions encore fausses. Attention, ne te fait pas avoir. Attention, tu vas passer pour un imbécile. Ce n’est pas parce qu’on est spirituel qu’il faut se laisser fouetter. Et on se trouve toutes les raisons légitimes de ressortir le vieux soldat qu’est la personnalité. On devient plus agressif que le voisin qui lui a agressé que parce qu’il a eu de mauvaises nouvelles durant la journée.

Tandis que toi, tu n’as eu ni indigestion ni mauvaises nouvelles. Tu n’es qu’un mauvais disciple, un tricheur qui emploie le nom de Dieu et quand cela t’arrange le nom du diable. Comme cela, tu es gagnant sur les deux tableaux, dans la société et dans le royaume.

On ne peut pas être du monde et du royaume, mais on peut être le royaume dans le monde. Ça oui.

Alors cesse de prendre l’un et l’autre des vêtements. Habille-toi tout de Dieu pour une fois et garde ces vêtements bien au chaud sur ta peau. C’est ton seul et vrai vêtement.
Maintenant je vais te dire où se trouve le véritable point de défense. Il ne se trouve pas dans la tête, pas dans cette agression que tu vas faire à ton voisin. Il se trouve dans le fait que quelle que soit l’agression de ton voisin, tu ne vas pas croire ce que ton voisin te dit.

Si tu prends tous ses reproches pour toi-même et que tu crois à tout ce qu’il te cite, il est normal que face à cette grande désillusion tu deviennes agressif, parce que ce que tu ne supportes pas au-dessus de tout, c’est de ne pas être accepté et de ne pas être aimé. C’est sûr.

Tous les êtres ont besoin d’être acceptés, d’être aimés, ils se sentent bien dans cette énergie. Je dirais que c’est normal tant que l’homme est enfant, tant que l’âme est à un stade enfantin, l’homme, quel que soit son âge, a besoin de tout l’amour et de toute la tolérance. C’est pour cela que la vie en société est si difficile et qu’il y a de si graves malheurs, de si gros complexes, traumatismes.

Si à un moment donné les choses ne sont pas offertes, si l’amour, l’acceptation n’existe pas, l’homme va renvoyer contre lui-même une énergie de haine. Si les autres ne m’aiment pas, je vais aussi me détester moi-même, parce que je ne peux aimer que l’image que les autres m’envoient de moi-même et je m’aime dans le regard des autres.

Si l’autre n’est pas capable de t’aimer, tu vas engendrer un complexe en toi-même qui n’a rien à voir avec toi, mais avec l’autre.
Dans un premier temps, pendant que les esprits sont jeunes, il y a ce risque. C’est là que vont se fabriquer le plus grand nombre de complexes et de traumatismes. C’est là où les frères aînés doivent intervenir pour les aider, les soigner, pour leur faire comprendre les choses, pour les aider à orienter leur énergie dans la bonne direction, ne pas dramatiser les situations, ne pas prendre toujours les choses pour soi, toujours cet égocentrisme de l’enfant.

Ton voisin a le droit de ne pas t’aimer, parce que tout simplement il a d’autres soucis. Il ne t’a même jamais remarqué. Alors ne te sens pas concerné. Toi au contraire envoie-lui ton amour, parce que toi tu as la paix suffisante pour t’apercevoir qu’il existe, qu’il a des problèmes. Alors sois la grâce divine auprès de lui et envoie-lui l’amour, toute la présence dont il n’est pas capable.

Tu verras qu’en vivant chaque jour un peu plus comme cela, Dieu te semblera d’une nature moins mystérieuse, le Maître te semblera une lumière beaucoup plus proche et protectrice. Mais tant que tu es de l’autre côté, dans le duel, même si le Maître est à dix centimètres de toi et qu’il te parle, tu ne le vois pas, tu ne l’entends pas.

Il n’y a pas plus épais que le mur de la séparativité, le mur de la croyance dans cette dualité. Par contre, dès que tu défais cette illusion, dès que tu grandis cosmiquement tu peux voir le Maître, entendre le Maître, pressentir Dieu, recevoir la lumière. Tout devient ensuite un acte naturel.

Donc, que vas-tu faire dès demain ?

Dès demain, tu ne vas pas prendre ta tête, tu ne penses pas, mais tu essaies à chaque instant, chaque fois qu’il y aura de la part de l’extérieur une stimulation de tes émotions, de tes sentiments, de tes pensées, de très vite avoir le réflexe de ce que je viens de dire et applique-le. Prends ton ascenseur, descends dans la lumière et fais ensuite le bon choix, pour être le bon disciple. Mais non pas le bon disciple parce que tu auras trouvé la bonne chose à faire, mais parce que tu contribues à être la vérité, à respirer la vérité.

Pour conclure, je te demande avec tout ce qui vient d’être dit, qu’est-ce que la vérité pour toi ? Réfléchis à ce concept.
Qu’est-ce que la vérité ?

Tout le monde aspire à la vérité. Tout le monde va vers le livre comme s’il allait lire la vérité. Tout le monde est fiévreux en tournant les pages, parce que chaque page mène peut-être à la vérité.

Quel est ce concept ?

C’est un concept plein de mystères, parce qu’en fait, il est l’autre nom de Dieu.
Alors quand tu cherches la vérité et que tu dis je vais m’instruire pour en avoir une part, il faut que tu saches qu’à ce moment-là tu t’instruis à propos du manifesté de la vérité, à propos des lois, des couleurs, des rayons. Mais la nature, elle restera toujours cachée tant que tu n’iras pas avec le cœur. Aller avec le cœur, c’est vers cela que je veux t’entraîner.

C’est un acte simple. Tous ceux qui méditent pensent qu’ils doivent avoir un Maître pour méditer, qu’ils ne pourront méditer comme il faut que lorsqu’ils auront reçu les instructions du Maître, que s’ils ont eu l’apparition, la bénédiction du Maître, que s’ils sont guidés par le Maître. Et guidés par ces mirages, ils sont prêts à courir la terre entière pour trouver le Maître qui leur donnera la méditation, qui va les tenir dans la vibration de la méditation.

Tout le monde est beaucoup plus pressé à partir en voyage, vers des endroits où les Saints existent, plutôt que réfléchir sobrement à tous les concepts.

Je vous salue.